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Sao Gonçalo (Brésil) (AFP). Brésil : de pot de fleurs en pot de fleurs, l'armée traque le moustique du Zika

Des marins brésiliens à l'uniforme impeccable encerclent un pot de fleurs, le secouent et observent attentivement : pas une larve du moustique Aedes aegyti qui transmet le Zika ne doit survivre.

Sao Gonçalo (Brésil) (AFP). Brésil : de pot de fleurs en pot de fleurs, l'armée traque le moustique du Zika
Des militaires brésiliens inspectent les pots de fleurs à la recherche des larves de moustiques susceptibles de transmettre le virus Zika à Brazlandia, à 45 km au nord-ouest de Brasilia, le 15 février 2016 - AFP
A Sao Gonçalo, ville de la banlieue de Rio de Janeiro, comme partout ailleurs dans le pays, quelque 55.000 membres des forces armées et 310.000 agents sanitaires ont été déployés de lundi à jeudi pour une vaste opération de porte-à-porte : quatre millions de foyers brésiliens seront visités. Premier pot de fleurs : propre. Deuxième : pareil. Mais dans la cour arrière, les militaires, accompagnés d'un agent sanitaire du ministère de la santé, tombent nez à nez avec leur ennemi, tapi dans un seau d'eau stagnante. Après vérification de leur identité, l'agent sanitaire renverse les points noirs qui frétillent dans l'eau. Par 34 degrés sur le sol sec, ils n'ont aucune chance. Dans la guerre au virus Zika, déclarée par la présidente Dilma Rousseff, le Brésil vient de remporter une minuscule victoire. Le long de cette rue de Sao Gonçalo, les effectifs de la Marine vont de maison en maison, de jardin en jardin et de pot de fleurs en pot de fleurs : partout où l'eau peut stagner, c'est un foyer potentiel de prolifération de l'Aedes aegyti qu'il faut éliminer. On estime que 70 à 80% des foyers de prolifération de ce moustique, qui transmet aussi la dengue, la fièvre jaune ou le chikungunya, se trouvent dans les maisons. "Le but aujourd'hui, c'est de faire comprendre à la population que tout le monde doit prendre ses responsabilités et chercher les foyers potentiels de reproduction", déclare le commandant Carlos Alexandre Souza de Lima. - Participation de la population - Le Brésil est le pays d'Amérique latine le plus touché par l?épidémie de Zika, associée à une explosion de cas de bébés microcéphales (avec une réduction du périmètre crânien, néfaste au développement intellectuel). Alors que le virus se propage de manière explosive, l'OMS a décidé début février que la situation était "une urgence de santé publique de portée internationale". L'approche des jeux Olympiques de Rio, en août prochain, a obligé la présidente Rousseff à trouver une solution pour rassurer la population, les athlètes et les touristes. En l'absence de vaccin contre le Zika, la stratégie choisie par le Brésil est d'attaquer frontalement le moustique. Si cette bataille semble perdue d'avance dans ce vaste pays tropical de 204 millions d'habitants, la participation de l'armée fait de cette guerre une cause nationale. Agent sanitaire de Sao Gonçalo, Jorge Luis de Oliveira, 55 ans, participe à des campagnes anti-moustiques depuis des décennies, principalement contre la dengue et le chikungunya. Selon lui, le fait d'être épaulé par l'armée - une des rares institutions considérées fiables au Brésil - "rend le travail beaucoup plus facile", affirme-t-il. A la vue des militaires, Mario Jorge de Carvalho, 56 ans, confirme se sentir en confiance pour ouvrir sa porte. "Ici les gens ont peur de laisser entrer les agents qui travaillent pour la santé publique, mais la présence de l'armée, de la marine et des militaires va les aider à avoir accès à toutes les maisons et les commerces", estime cet ingénieur. Mais les autorités insistent sur le fait que ce combat contre le Zika ne pourra pas être remporté sans la participation de la population. Avec l'essentiel de moustiques concentrés dans les maisons, "les gens doivent faire leur part", insiste Dimas Gadelha, secrétaire à la santé de Sao Gonçalo. Mais pour Zorran Kalil, un habitant qui regarde passer les marins, l'épidémie est la faute des autorités : "Au Brésil, ils attendent que le problème explose pour essayer de faire quelque chose", déplore-t-il.
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