En ce moment

Paris (AFP). Filière du Val-de-Marne: en Syrie, pourquoi pas participer aux combats ?

...

Paris (AFP). Filière du Val-de-Marne: en Syrie, pourquoi pas participer aux combats ?
Une capture d'écran d'une vidéo de février 2015 fournie par Al-Hayat Media Centre montre le jihadiste français Salim Benghalem - AL HAYAT MEDIA CENTRE/AFP/Archives
La Syrie ? C'était pour aider. Combattre ? Il l'a envisagé, mais ne l'a pas fait. L'un des principaux prévenus au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie a commencé mardi à expliquer ses motivations, et s'est désolidarisé du principal protagoniste de ce dossier, en fuite. Premier des six prévenus à être interrogé par le tribunal correctionnel de Paris, Abdelmalek, 26 ans, reconnaît avoir aidé certains de ses co-prévenus à passer la frontière pour se rendre en Syrie. Une fois qu'ils étaient arrivés sur place, il "les récupère, les emmène en ville", puis ne s'occupe plus d'eux. Ce qu'ils faisaient ensuite, "ça ne me concerne pas." Lui est resté environ 18 mois en Syrie, destination choisie pour "aider". "Si pour vous, aller faire le jihad c'est aider le peuple syrien, il faut le dire !", lui lance le président Denis Couhé. "Dans un premier temps, c'était humanitaire, dans un deuxième temps, pourquoi pas participer à des combats", rétorque le prévenu, vêtu de noir et portant une barbe fournie. Plusieurs ont affirmé qu'il les avait réceptionnés "kalachnikov à la main", fait observer le président. "Ce qui est un petit peu ennuyeux", c'est que l'un de ses co-prévenus s'est "retrouvé assez rapidement sur un terrain de combat, c'est quand-même étrange non ?" Pas de réponse. S'il a prêté allégeance au Jabat Al-Nosra (affilié à Al Qaïda, puis à l'Etat islamique en Irak et au levant - EIIL), il a quitté la Syrie car les objectifs de ce groupe ne correspondaient plus aux siens, car pour lui, "l'objectif principal", c'était la chute du président Bachar El-Assad. Pour ce qui est des attentats commis à l'étranger, en France, il n'est "pas d'accord". Quant à Salim Benghalem, il s'en désolidarise dans une formule approximative: "je me désavoue de tout le mal qu'il fait". - Un des bourreaux de l'EI - Poursuivi pour son rôle central dans ce dossier, Benghalem, Français de 35 ans, est jugé en son absence. Inscrit sur la liste des jihadistes recherchés par les Etats-Unis, sous le coup d'un mandat d'arrêt international, il est considéré comme l'un des bourreaux de l'organisation Etat islamique (EI). Il a fréquenté le groupe des Buttes-Chaumont, et y a rencontré les futurs assassins de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, les frères Kouachi et Amédy Coulibaly. Il a été avec Mehdi Nemmouche, le tireur présumé du Musée juif de Bruxelles, un des geôliers des quatre journalistes français libérés en avril 2014 après avoir passé dix mois comme otages en Syrie. Selon le journal Le Monde, il a été ciblé le 8 octobre par un bombardement de l'armée française à Raqqa, le fief de l'EI en Syrie. Déjà condamné à cinq reprises, dans des affaires de stupéfiants, de violences, mais aussi à onze ans de prison pour tentative de meurtre, Benghalem se trouve en état de récidive légale et encourt 20 ans de prison, le double des six autres prévenus. Tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. L'un n'a jamais mis les pieds en Syrie. Accusé d'être un recruteur, il s'est présenté à l'audience comme un "intermédiaire". Un "facilitateur ?", demande le président. "Oui, mais dans ce cas c'est pas tout le temps". "On n'a jamais dit que c'était un temps plein", reprend le magistrat. Les autres membres présumés de cette filière du Val-de-Marne sont restés entre dix jours et deux mois en Syrie. Certains des prévenus ont expliqué leur départ pour la Syrie par des difficultés personnelles et professionnelles en France. Le plupart des mis en cause se sont explicitement défendus de représenter un danger pour la France. En revanche, Salim Benghalem, lui, voulait mourir en martyr et ne voulait pas revenir dans l'Hexagone, selon des propos qui lui ont été prêtés dans son entourage. Ou alors, pour commettre un attentat.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Chambre meublée, idéale jeune travailleur
Chambre meublée, idéale jeune travailleur La Tronche (38700) 390€ Découvrir
Location garage
Location garage Nieul-le-Dolent (85430) 105€ Découvrir
Location BOX/CONTENEUR
Location BOX/CONTENEUR Nieul-le-Dolent (85430) 99€ Découvrir
Logement en colocation pour 3 personnes de 72m²
Logement en colocation pour 3 personnes de 72m² Strasbourg (67000) 450€ Découvrir
Automobile
Toyota Yaris IV Première 2021 en très bon état
Toyota Yaris IV Première 2021 en très bon état Lyon (69001) 22 900€ Découvrir
4 pneus DUNLOP SPORT MAXX RT 2 – état récent – à saisir
4 pneus DUNLOP SPORT MAXX RT 2 – état récent – à saisir Le Plessis-Robinson (92350) 150€ Découvrir
BMW 325i E36
BMW 325i E36 Veyrier-du-Lac (74290) 10 000€ Découvrir
RENAULT 5 GT TURBO
RENAULT 5 GT TURBO Talloires-Montmin (74290) 18 000€ Découvrir
Bonnes affaires
Chaise de bureau Seattle – Confort, design & vérin à gaz NEUF
Chaise de bureau Seattle – Confort, design & vérin à gaz NEUF Le Plessis-Robinson (92350) 80€ Découvrir
Scie à bûches
Scie à bûches Bouix (21330) 350€ Découvrir
Echelle 3 plants
Echelle 3 plants Bouix (21330) 1 200€ Découvrir
Fauteuil en rotin
Fauteuil en rotin Carcagny (14740) 50€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Paris (AFP). Filière du Val-de-Marne: en Syrie, pourquoi pas participer aux combats ?