Les 150 à 200 personnes, dont une petite centaine de migrants, qui occupaient depuis la fin d'après-midi jeudi une caserne désaffectée à Paris ont quitté les lieux peu après 23h00 pour regagner des centres d'hébergement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Après quelques heures de négociations, les migrants ont accepté la proposition des responsables de la mairie de Paris de loger pour la nuit 110 personnes dans des quatre sites, un à Nanterre (Hauts-de-Seine) et trois dans le centre de Paris, a-t-on appris auprès de participants aux discussions.
Ils sont sortis du bâtiment vers 23H10 pour gagner deux bus de police qui devaient ensuite les acheminer vers les centres d'hébergement.
Les migrants et leurs soutiens avaient investi vers 18H30 la caserne Château-Landon, près de la gare de l'Est (Xe arrondissement), après avoir quitté le jardin associatif du "Bois Dormoy" où ils avaient trouvé refuge depuis la nuit de lundi à mardi.
En début de soirée, une centaine de personnes massées à l'extérieur pour afficher leur soutien avaient provoqué quelques échauffourées avec les forces de l'ordre.
Certaines personnes ont tenté de pénétrer dans le bâtiment à l'aide d'échelles et les CRS ont lancé deux charges avec gaz lacrymogène, vers 21H30 et 22H00, pour les mettre hors de portée de l'édifice, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils ont essuyé des projectiles lancés depuis la rue mais aussi depuis les fenêtres par des occupants, dont certains sont des "éléments violents" selon la PP. Un policier a été "sévèrement blessé à un oeil" par une pierre, a indiqué la préfecture de police.
Dès l'occupation, la mairie de Paris et le gouvernement avaient pointé les dangers de cette caserne, fragile car à l'abandon depuis une dizaine d'années. Sa cour ne servait plus que pour des distributions de repas de l'Armée du Salut.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et la maire de Paris Anne Hidalgo avaient également fustigé dans un communiqué commun certains soutiens des migrants, "des individus irresponsables" qui, "depuis plus d?une semaine, instrumentalisent cyniquement la situation dramatique dans laquelle se trouvent les migrants à des fins purement politiciennes".
Ces "individus irresponsables se sont interposés et ont fait évacuer le bus dans lequel les migrants avaient pris place (pour rejoindre des logements, ndlr), pour leur faire gagner une caserne désaffectée et insalubre, présentant qui plus est des risques majeurs pour ses occupants, déplorent-ils.
"La situation des migrants commande une attitude de responsabilité", insistent le maire et la ministre.
Certains de ces migrants sont dans l'errance depuis le 2 juin et le démantèlement du campement de La Chapelle. Environ 170 d'entre eux ont passé la nuit de mercredi à jeudi au "Bois Dormoy", selon des militants présents.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.