La moule de Barfleur, une richesse fragile

C'est l'or noir de l'été pour les pêcheurs : la moule de Barfleur, moule sauvage au goût iodé si caractéristique, est de retour dans les assiettes. Elle peut représenter pour certains armements jusqu'à deux tiers des revenus annuels.

Les prospections ont montré une quantité limitée de moules sur les gisements. Aussi, seules trois zones de pêche (Ravenoville, Réville et Grandcamp) ont ouvert ce dimanche 7 juin. Les jeunes moules, notamment, sont très sensibles aux conditions climatiques. Le constat de David Rigault, patron-pêcheur et président de la commission moule au comité régional des pêches de Basse-Normandie :

Quotas réduits

Les quotas sont pour le moment limités à 360 kg par homme, soit 1,8 tonnes pour un équipage de cinq marins. Des quotas qui pourraient être augmentés avant la pleine saison, en juillet-août, si la quantité est au rendez-vous. La régulation est nécessaire, malgré l'impatience des consommateurs... C'est ce que rappelle Cécile Papillon, qui travaille à Barfleur, avec son mari patron-pêcheur sur Le Fraval :

Une chose est certaine : la moule de Barfleur 2015 est bien charnue, avec un taux de chair de 28 à 30% pour ce début juin. Un taux qui devrait monter à 35% à la pleine saison. Raïssa Tesseron, qualiticienne pour Normandie Fraîcheur Mer, était ce lundi au centre de débarque de Barfleur pour établir un premier bilan :

L'an dernier entre 7500 et 8000 tonnes avaient été pêchées dans la Manche et le Calvados, de juin à novembre.