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Sanaa (AFP). La trêve a pris fin au Yémen, craintes pour l'aide humanitaire

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Sanaa (AFP). La trêve a pris fin au Yémen, craintes pour l'aide humanitaire
Des combattants du mouvement séparatiste du sud du Yémen se rassemblent dans le port d'Aden, le 17 mai 2015 - AFP
Les raids aériens de la coalition anti-rebelles ont repris au Yémen après une trêve de cinq jours, risquant de compliquer la distribution de l'aide humanitaire qui commence à arriver dans un pays où la population manque de tout. A la tête de la coalition, les Saoudiens ont constaté, selon une source diplomatique occidentale, que les rebelles chiites des Houthis avaient profité de la trêve pour positionner des pièces d'artillerie et des lance-roquettes près de la frontière avec l'Arabie saoudite. "Ils (les Saoudiens) pensent qu'il s'agit d'une violation directe du cessez-le-feu", a déclaré cette source à l'AFP. Sans faire aucune déclaration sur la fin de la trêve, les forces saoudiennes, les plus actives au sein de la coalition, ont repris la campagne de raids aériens et de bombardements, suspendues depuis mardi soir. Les troupes déployées à la frontière ont ainsi bombardé lundi des positions des Houthis après avoir essuyé des tirs en provenance du nord du Yémen, a rapporté Al-Arabiya, une chaîne de télévision à capitaux saoudiens, basée à Dubaï. Des avions de la coalition ont parallèlement visé dans la nuit de dimanche à lundi des positions rebelles à Aden (sud), selon des sources militaires et des témoins. Au moins cinq véhicules des Houthis ont été détruits, ont ajouté ces sources sans pouvoir avancer de bilan des pertes humaines des Houthis. Un raid avait auparavant pris pour cible l'enceinte du palais présidentiel et un autre une base des forces spéciales, deux sites contrôlés par les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Il s'agissait des premières frappes aériennes enregistrées après l'expiration à 20H00 GMT de la trêve en vigueur depuis mardi soir pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire au Yémen. Le cessez-le-feu avait été décrété par l'Arabie saoudite, à la tête de la coalition qui mène des raids depuis le 26 mars, en soutien aux partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi. Cette trêve a été entachée par des combats au sol, parfois meurtriers, entre rebelles et forces pro-Hadi ainsi que par des escarmouches à la frontière saoudienne où le royaume a déploré des attaques depuis le nord du Yémen, contrôlée par les Houthis. - Files d'attente pour l'essence - Des accrochages sporadiques continuaient à opposer lundi les partisans de M. Hadi aux rebelles à Aden et à Taëz (sud-ouest), selon des habitants. Et 12 rebelles ont été tués dans une attaque à l'arme automatique et aux roquettes RPG lancée par les forces pro-Hadi à Dhaleh (sud), selon des sources militaires. Si le calme régnait lundi dans la capitale Sanaa, la population reste privée de services essentiels comme l'eau, l'électricité et les carburants. Des centaines de véhicules faisaient la queue devant les rares stations-services ouvertes, a rapporté un correspondant de l'AFP. La trêve a certes permis d'acheminer dans le pays des quantités substantielles de carburant, de médicaments et de vivres mais leur distribution reste entravée par les combats et marquée par des controverses. Un collectif d'organisations hostiles aux Houthis a accusé les miliciens chiites de s'accaparer de l'aide qui arrive à Taëz. "La trêve n'a bénéficié qu'aux Houthis qui en ont profité pour mieux organiser leurs rangs et reconstituer leurs stocks de carburant dans les régions qu'ils contrôlent", écrit le collectif, appelé les "Forces révolutionnaires de Taëz". Le coordinateur des activités humanitaires de l'ONU pour le Yémen, Johannes van der Klaauw, avait appelé dès samedi la coalition à "simplifier" le contrôle des cargaisons destinées à ce pays, estimant que ces mesures freinaient l'acheminement vital de biens et d'aide humanitaire. Dimanche, l'émissaire de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a estimé que le cessez-le-feu n'avait pas permis d'acheminer suffisamment d'aide humanitaire dans les zones touchées par le conflit. Il avait alors exhorté, devant une conférence de partis politiques réunie à Ryad en l'absence des Houthis, "toutes les parties à respecter cette trêve pour au moins cinq jours supplémentaires". L'ONU juge la situation humanitaire "catastrophique" au Yémen où plus de 1.600 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées depuis mars.

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