Rome (AFP). Dix canots secourent plus de 1.000 migrants entre Lampedusa et la Libye

Une vaste opération était en cours dimanche entre les côtes libyennes et l'île italienne de Lampedusa pour recueillir plus de mille immigrés clandestins à bord d'une dizaine de canots, a-t-on appris auprès des gardes-côtes et des médias sur l'île. Quelque 150 immigrés à bord de deux de ces embarcations parties de Libye ont déjà été secourus, selon le Centre national de secours des gardes-côtes cité par l'agence de presse AGI. Des vedettes de ce corps italien et plusieurs cargos, qui croisaient dans la zone, participent à l'opération. Le nombre des migrants secourus serait de plus de mille, et pourrait même atteindre 1.200 ou 1.300, selon une source des gardes-côtes. Un incident "alarmant" s'est par ailleurs produit près de la côte libyenne : une vedette des gardes-côtes italiens, qui secourait dans l'après-midi un de ces canots, a été approchée par une vedette rapide venue de la côte. Quatre hommes armés de kalachnikovs ont contraint sous la menace les secouristes italiens à leur abandonner le bateau vidé de ses occupants, a indiqué le ministère des Transports dans un communiqué. Auparavant, 43 immigrés, dont trois femmes, à bord d'un canot pneumatique, avaient été les premiers à monter à bord d'un remorqueur. Un autre sauvetage a ensuite permis de recueillir 95 autres personnes qui étaient à bord d'un autre canot pneumatique. Les sauvetages se poursuivaient dans des conditions météorologiques assez favorables. Vendredi, environ 600 immigrants à bord de six canots pneumatiques avaient déjà été secourus à 50 milles des côtes libyennes par des navires marchands et un bateau des gardes-côtes italiens. Quelque 330 migrants d'Afrique sub-saharienne partis le 7 février d'une plage proche de Tripoli avaient disparu ou étaient morts de froid en tentant de gagner l'Italie dans de très mauvaises conditions atmosphériques. Les survivants racontent que les passeurs les menacent avec des pistolets pour les obliger à embarquer. Le chaos croissant en Libye provoque une augmentation des départs des clandestins, hommes, femmes, enfants, mineurs non accompagnés, venus souvent en Libye depuis l'Erythrée et l'Afrique sub-saharienne, dans l'espoir de trouver paix et sécurité en Europe.