Ce matin, à chaque coin de rue près du Palais de Justice et du musée des Beaux-Arts, des CRS sont aux aguets. Ils suivent avec vigilance une manifestation lycéenne hommage à Rémi Fraisse, militant décédé dans le Tarn des suites d'un jet de grenade offensive par les gendarmes.
La centaine de manifestants a été évacuée de la place devant le musée des Beaux-Arts, où ils manifestaient. Ils sont en ce moment même rue Jeanne d'Arc, où la confrontation est tendue entre les deux parties. Les CRS, presque aussi nombreux que les manifestants, bloquent l'accès à la rue où se sont installés les manifestants qui crient : "On veut passer !"
"Il y aura d'autres manifestations !"
Les jeunes qui sont dans la rue aujourd'hui s'insurgent notamment de l'intervention policière dans le campement écologiste monté devant le Palais de Justice, évacué vendredi dernier : "C'était pacifiste, cela permettait de discuter, d'informer le public, et la mairie socialiste a fait chasser les gens", s'insurge l'un des manifestants. Et d'avertir : "Il y aura d'autres manifestations pour Rémi Fraisse !"
L'affaire Rémi Fraisse a rebondi ce matin avec la publication par Le Monde du PV des gendarmes la nuit du drame. Il prouve que les gendarmes savaient que c'était leur grenade offensive qui avait causé la mort du militant, ce qui n'a été révélé par le ministère de l'Intérieur que 48h plus tard.
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