Au tribunal de Caen : le “papy-gâteau” n'en était pas un

Une fois au domicile de sa grand-mère, ce “grand-papa-gâteau” par alliance l’a caressée sous son pyjama. Il lui aurait ensuite dit : “chut, c’est notre petit secret”.

A l’audience du 4 juillet, V., 68 ans, explique qu’il n’avait jamais eu de relations sexuelles avant 50 ans, date du décès de ses parents, suivi un an après du décès de son frère, et de la fin de l’entreprise familiale, où il travaillait sans relâche.

Après une petite amie, il avait rencontré la grand-mère de P., et il avait été littéralement adopté par la famille. Il est séparé depuis la dénonciation des faits par P.

Le suivi psychologique de la jeune fille montre une interrogation sur son orientation sexuelle, qui avoue craindre les hommes. Par ailleurs, elle se scarifie à un point tel que ses parents sont obligés d’enlever les lames des taille-crayons de la maison.

Son avocat demande 10 000 euros de provision.

Le prévenu se confond en excuses. Il est condamné à neuf mois de prison avec sursis et inscrit sur le Fichier des délinquants sexuels. Une expertise médico-psychologique est ordonnée pour mesurer le véritable impact de l’acte, et les troubles présentés par l’adolescente.

1 500 euros de provision et le coût de l’expertise sont à la charge du prévenu.