Pour les syndicats, c'est une « déception vis à vis de ce qui avait été annoncé » : les enseignants n'ont pas été concertés dans l'Orne, où la consultation s'est limitée à un site Internet pour y mettre des avis.
« Ca n'est pas une grande réforme ambitieuse, elle n'est pas suffisante » clame Laurent Charles, du Snuipp.
« Certes il y a un changement, mais de façade » renchérit Pascal Mesnil, de Sud 61, qui ajoute : « à vouloir aller très vite … 6 mois pour redresser une école mise à mal depuis 10 ans ... on en arrive à ce résultat; on est stupéfaits ! ».
Difficile de « faire bouger le mammouth » ?
Les syndicats s'en défendent. Ils avaient beaucoup d'espoir. Ils voulaient le changement, mais constatent : « on a des annonces, mais il n'y a pas de moyens derrière ».
Certes, c'est la crise, mais « chaque enfant mal formé dès son plus jeune âge coûtera beaucoup plus cher, plus tard ! » … « on a oublié de mettre l'enfant au centre de la réflexion » … « à vouloir contenter tout le monde, Peillon fini par ne contenter personne".
Ecoutez ci-dessous Laurent Charles.
Pas de grève ni de manifestation des enseignants, dans l'Orne, aujourd'hui; seulement une conférence de presse.
En revanche, leurs syndicats appellent à participer à la mobilisation intersyndicale du 31 janvier, dans toute la fonction publique.
Pour l'Orne, rassemblement ce jour-là à 11h devant la cité administrative.
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