Quand un rayon de soleil tombe sur Rouen, la façade en pierre de Vernon de l’hôtel de Varneville vient illuminer l’étroite rue de l’Hôpital. Ce contraste saisissant, le promeneur chanceux pourra l’observer à condition que le haut portail de cet hôtel particulier remarquable, situé au n°22 de la ruelle, soit ouvert. Un privilège rare.
Si l’édifice bâti en 1718 retrouve depuis peu toute sa splendeur, c’est que des ouvriers s’y affairent depuis deux ans déjà. Après avoir racheté le bâtiment, l’architecte Pierre Tamarelle y aménage aujourd’hui sept logements, dont un social, un bureau et deux commerces côté rue. Siège d’une association durant un demi-siècle, “l’hôtel va ainsi retrouver son aspect et sa fonction d’origine, qui est le logement”, se réjouit l’architecte.
Le chantier n’est pas une mince affaire. La pierre, les figurines, les reliefs ou les bas-reliefs extérieurs ont été restaurés, tout comme les fenêtres ou les huisseries. Tout en intégrant des éléments modernes, et même un ascenseur. A l’arrière, l’architecte a redessiné un jardin à la française sur les quelques 500 m2 de terrain. “Nous participons à valoriser le patrimoine rouennais”, glisse Pierre Tamarelle.
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