La préfecture de la Manche a révélé aujourd'hui des chiffres préoccupants concernant l'épidémie de fièvre catarrhale ovine en cours dans tout le pays. Dans la Manche, c'est 293 foyers de contaminations qui sont à l'heure actuelle confirmés, un foyer correspondant à un élevage, et 180 élevages suspectés d'être des foyers. La FCO touche majoritairement les bovins (70% des cas) mais aussi les moutons (30% des cas). La Manche est notamment touchée par le variant BTV3 de la maladie. En France, deux variants sont actuellement présents : le BTV3 et le BTV8. La préfecture craint l'arrivée d'une vague de variant BTV8 dans environ deux semaines dans le département. Les éleveurs sont appelés à vacciner leurs animaux le plus vite possible, pour permettre "une couverture vaccinale qui protégera efficacement les élevages", explique Hervé Marie, président du Groupement de défense sanitaire de la Manche.
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Il existe à l'heure actuelle une problématique concernant les vaccins. Les éleveurs ne peuvent les acheter que par lots de 50, ce qui revient à devoir, pour un exemple d'un cheptel de 55 bêtes, soit acheter 100 doses de vaccin et donc créer un gros investissement, soit ne vacciner que partiellement le troupeau, créant une couverture vaccinale peu efficace. Des démarches sont en cours de la part du Groupement de défense sanitaire de la Manche pour débloquer des possibilités pour les éleveurs d'acheter les vaccins en plus petits lots. A savoir que le coût du vaccin correspond environ à 6€ par animal.
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Des conséquences lourdes pour les animaux et les éleveurs
Il existe des risques concernant la FCO. Pour les bovins, c'est une plus faible production de lait et des lésions des mamelles, ce qui pousse les vaches à ne plus nourrir leurs veaux, entre autres. Pour les ovins, c'est une forte proportion de décès chez les agneaux allant notamment de 30 à 50% des cas infectés par la maladie. Cela peut aussi être la perte de sabot qui conduit à l'euthanasie ou des œdèmes par exemple.
La préfecture appelle donc à vacciner mais aussi à prévenir d'éventuels cas de la maladie dans les élevages, pour pouvoir les recenser et endiguer la FCO.
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