Calvados. Faciliter l'engagement politique des personnes handicapées : trois élus normands reçus au ministère de l'Intérieur

Une dizaine d'élus, anciens élus ou candidats à des élections, en situation de handicap, ont été reçus au ministère de l'Intérieur, mardi 4 juillet. Ils ont été accueillis par Geneviève Darrieussecq, la ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, chargée des Personnes handicapées. Trois Normands font partie de ce collectif pour la prise en compte du handicap : Nathan Le Garrec, conseiller municipal de Saint-Lô, Frédérik Lequilbec, vice-président de l'Agglo du Cotentin, et Virginie Cronier, conseillère municipale à Caen. Ils ont pu faire des propositions concrètes pour faciliter l'engagement des personnes handicapées en politique.

Aux côtés des élus signataires d'une tribune pour faciliter la participation démocratique des personnes handicapées. 💬

Je souhaite qu'un travail collectif soit engagé à ce sujet. Les mandats politiques doivent être accessibles à tous : c'est un droit et un enjeu de citoyenneté. pic.twitter.com/pGxeUrUK1T

— Geneviève Darrieussecq (@gdarrieussecq) July 4, 2023

Parmi les propositions du collectif, la création d'un fonds d'autonomie pour les élus. Il pourrait permettre de rembourser les traducteurs en langue des signes ou bien l'aide humaine pour les élus en situation de handicap. "Ça coûte un pognon de dingue", sourit Nathan Le Garrec. Les indemnités de mandat servent, selon lui, plus souvent à payer ces dispositifs qu'à compenser une perte de salaire. "Financièrement, c'est déjà compliqué. Alors s'il faut en plus payer pour s'engager…", regrette l'élu saint-lois.

Nathan Le Garrec, élu municipal de Saint-Lô, se bat pour faciliter l'engagement des personnes handicapées en politique.

Le collectif a aussi proposé d'intégrer les dispositifs d'aide pour les personnes handicapées dans les remboursements de campagnes électorales. Ce type de décision pourrait être rapide à mettre en place car ce sont des décrets à changer. "Au ministère, ils étaient étonnés qu'on propose des choses aussi concrètes et simples", conclut Nathan Le Garrec.