Eure. Ils ont torturé des chatons à mort : que risquent les deux adolescents ?

Jeudi 11 mai, l'association pour la défense des droits des animaux Stéphane Lamart portait plainte contre deux adolescents. En cause : une vidéo montrant ces deux jeunes torturer à mort deux chatons dans une forêt de l'Eure.

Dans un communiqué publié lundi 15 mai, le procureur de la République d'Évreux indique que les deux adolescents, âgés de 14 et 15 ans, ont été placés en garde à vue le samedi 13 mai à la brigade de gendarmerie de Pont-Audemer. Leurs parents, étant civilement responsables, ont aussi été entendus par les enquêteurs.

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"Ils reconnaissaient l'un et l'autre leur implication, expliquant avoir trouvé par hasard les deux chatons dans un bois alors qu'ils se promenaient, avoir décidé de les tuer puis avoir dissimulé ensuite les cadavres des animaux. Ils disaient avoir pris conscience ensuite de la gravité de leurs actes, et les regretter", a déclaré Rémi Coutin, le procureur de la République d'Évreux.

Que risquent ces deux adolescents ?

L'association Stéphane Lamart a déposé une plainte jeudi 11 mai pour sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort de ces deux chatons. Dans les faits, commettre des sévices graves ou un acte de cruauté envers un animal est passible de 45 000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement.

Le fait de diffuser sur Internet l'enregistrement d'images de sévices ou d'actes de cruauté sur un animal constitue une circonstance aggravante, un acte passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.

Concernant les deux adolescents, les gardes à vue ont été levées à l'issue des auditions samedi 13 mai. "Sur décision du parquet, les deux adolescents ont été convoqués devant le juge des enfants d'Évreux en septembre prochain, pour répondre de l'infraction d'atteinte volontaire à la vie d'animaux domestiques", a indiqué le procurer de la République d'Évreux. Une infraction aux conséquences bien moindres que celles liées aux actes de cruauté : les auteurs encourent ainsi six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.