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Une centaine de migrants arrêtés dans la nuit par la Pologne, le G7 condamne Minsk

France-Monde. Les forces de sécurité polonaises ont arrêté une centaine de migrants alors qu'ils tentaient de franchir la frontière avec le Bélarus dans la nuit de mercredi à jeudi, le G7 accusant Minsk d'avoir orchestré la crise migratoire.

Une centaine de migrants arrêtés dans la nuit par la Pologne, le G7 condamne Minsk
Des migrants près du camp de Bruzgi-Kuznica à la frontière entre le Belarus et la Pologne le 17 novembre 2021 - Maxim GUCHEK [BELTA/AFP]

Quelques milliers de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, se trouvent depuis des jours par des températures glaciales le long de la frontière polonaise, du côté du Bélarus, dans l'espoir de pouvoir entrer dans l'UE. Mais Varsovie, ainsi que les deux autres voisins européens du Bélarus, la Lituanie et la Lettonie, refusent leur entrée illégale.

L'Occident accuse Minsk d'avoir orchestré depuis l'été cet afflux de migrants, en réponse à des sanctions occidentales contre le Belarus après la répression en 2020 d'un mouvement d'opposition historique.

Jeudi, les grandes puissances du G7 ont appelé le Bélarus à mettre fin "immédiatement" à la crise migratoire, accusant Minsk de chercher à "détourner l'attention" de violations du droit international et des droits humains.

Dans un communiqué, les chefs de la diplomatie du Royaume-Uni (qui occupe la présidence tournante du G7), de France, des Etats-Unis, du Canada, d'Allemagne, d'Italie, du Japon et de l'Union européenne "condamnent l'orchestration par le régime bélarusse de l'immigration illégale à travers ses frontières".

"Nous demandons au régime de cesser immédiatement sa campagne agressive et d'exploitation afin d'éviter de nouvelles morts et de nouvelles souffrances", déclarent-ils.

Les pays du G7 ont demandé à Minsk d'accorder aux organisations internationales "un accès immédiat et sans entrave pour livrer de l'aide humanitaire" et exprimé leur "solidarité" avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie victimes selon eux "d'un usage provocateur de l'immigration illégale".

"Forces spéciales"

A la frontière polono-bélarusse, les tentatives de traversée se poursuivaient toujours.

"Un groupe d'environ cent migrants a été arrêté par les services polonais", a indiqué le ministère polonais de la Défense, accusant les Bélarusses d'avoir "forcé les migrants à jeter des pierres sur les soldats polonais afin de détourner leur attention".

Une vidéo diffusée par le ministère de la Défense montre des soldats polonais entourant un groupe important de migrants accroupis par terre la nuit dans une forêt près d'une barrière de fils de fer barbelés.

"L'attaque d'hier (mercredi) a été menée par des forces spéciales du Bélarus", a accusé une nouvelle fois le ministère.

L'incident n'a pas pu être vérifié de manière indépendante car les journalistes sont interdits de la zone frontalière immédiate du côté polonais.

Lors d'un autre incident, des séquences vidéo diffusées par les gardes-frontières bélarusses montraient un chien garde-frontière lituanien mordant un homme allongé sur le sol dans un sac de couchage.

Les gardes-frontières lituaniens ont admis l'incident, affirmant qu'ils tentaient de repousser un groupe de migrants au Biélorussie et que les gardes-frontières n'avaient pas vu le migrant.

"Discussions techniques"

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui réprime l'opposition démocratique et les médias indépendants depuis près de trois décennies, s'est entretenu au cours des derniers jours à deux reprises avec la chancelière allemande Angela Merkel au sujet de la crise.

Isolé sur la scène internationale, Minsk a soutenu mercredi que les appels entre Mme Merkel et M. Loukachenko avaient abouti à un accord sur l'organisation de pourparlers Bélarus-UE.

Mais cette annonce a été immédiatement nuancée par Berlin, qui n'a évoqué qu'une coopération entre Minsk et l'UE pour fournir une aide humanitaire aux migrants coincés à la frontière, la Commission européenne évoquant seulement des "discussions techniques" avec Minsk sur le rapatriement dans leur pays des migrants, le Bélarus devant "donner accès à l'aide humanitaire et fournir un abri aux migrants dans le pays"

Le gouvernement polonais a, de son côté, mis en garde contre tout accord sur la crise qui pourrait être conclue "au-dessus de nos têtes".

La Russie a salué le contact direct entre l'UE et la Bélarussie, niant toute implication dans la crise.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré jeudi aux journalistes que l'Europe ne devrait pas blâmer la Russie pour "tous les maux".

Onze morts

La crise à la frontière a déjà provoqué au moins onze victimes mortelles des deux côtés de la frontière depuis le début de la crise cet été, selon les organisations humanitaires.

Une d'entre elles a déclaré avoir aidé, aux premières heures de jeudi un couple syrien qui était dans la forêt depuis un mois et demi.

"Leur enfant d'un an est mort dans la forêt", a déclaré le Centre polonais d'aide internationale (PCPM) sur Twitter.

La Pologne estime qu'il y a plus de 10.000 migrants au Bélarus, le plus grand groupe restant à proximité du poste frontière fermé de Bruzgi-Kuznica.

La Croix-Rouge bélarusse indique qu'environ 1.000 migrants séjournent dans un entrepôt près de ce passage et que 800 autres campent à proximité.

Jeudi, un vol de rapatriement de migrants irakiens coincés dans la région, et organisé "sur la base du volontariat" par le gouvernement irakien doit avoir lieu.

Au moins 200 de ses ressortissants, dont des femmes et des enfants devaient partir de Minsk pour Erbil, capitale du Kurdistan irakien, puis pour Bagdad.

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