"La nuit a été calme, sans vent, avec des températures fraîches, et une montée de l'humidité favorable à la lutte", a commenté auprès de l'AFP au petit matin le commandant Florent Dossetti, des pompiers du Var.
L'incendie, qui a fait deux morts dans la région de Saint-Tropez, "n'a pas progressé en surface", s'est félicité M. Dossetti, qui dit rester "hyper vigilant" toutefois à d'éventuelles reprises de feu vendredi, à la faveur de vents changeants attendus dans la journée.
Sur place, 1.200 personnels étaient toujours mobilisés, et les moyens aériens s'apprètent à reprendre leur ballet de largages.
Le feu a parcouru depuis lundi 8.100 hectares et brûlé 7.100 hectares de forêt.
Jeudi, la gendarmerie du Var a publié un appel, dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours, pour recueillir "le témoignage de personnes ayant des informations à communiquer sur les circonstances du départ du feu".
"Il s'agit d'être sûr qu'on n'est pas passé à côté de quelqu'un qui aurait vu quelque chose", a indiqué à l'AFP le procureur de Draguignan, Patrice Camberou.
Deux corps calcinés ont été retrouvés dans une propriété de Grimaud, dans un hameau d'une vallée encaissée.
Cet incendie, en plein coeur de l'été, dans un département très touristique, a nécessité l'évacuation de quelque 10.000 personnes, qui pour certaines ont passé quatre nuits déjà dans un centre d'hébergement.
Le bilan de l'incendie est également très lourd pour les producteurs de rosé de Provence, très prisé aux Etats-Unis et en Europe, certains viticulteurs ayant vu leur matériel ou hangars réduits en cendres, et pour la faune sauvage, la plaine des Maures étant un havre de biodiversité.
Plusieurs pays du pourtour méditerranéen, d'Israël au Maroc, en passant par l'Algérie ou l'Espagne, ont été touchés par de graves incendies cet été.
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