Leur précédente mobilisation datait du 27 avril devant l'IEM de Saint-André-de-Messei, près de Flers. Jeudi 3 juin était une énième journée de mobilisation des personnels du secteur médico-social qui n'ont toujours pas bénéficié des revalorisations du "Ségur de la santé", notamment tous ceux qui dépendent de multiples associations comme Anaïs, l'Adapéi, ou le "Dispositif du Perche". Les participants ont noté tout de même une bonne nouvelle : "Plutôt que de rester éparpillés chacun dans son coin, on va désormais tous avoir la même convention collective", explique Pauline Lampérière, déléguée CFDT.
Des emplois dévalorisés
A un peu plus de deux semaines des élections départementales et régionales, une vingtaine de salariés se sont rassemblés jeudi 3 juin après-midi devant les grilles du Conseil départemental de l'Orne à Alençon. Car pour espérer un jour bénéficier des revalorisations accordées par le "Ségur", il faudrait que celui-ci verse les sommes nécessaires aux associations qui emploient les salariés grévistes. Faute de quoi, petit à petit, ces derniers craignent de devoir déserter leur poste pour migrer vers l'hôpital public, où le travail est le même, mais l'emploi est désormais mieux rémunéré puisque là, il bénéficie des retombées du "Ségur". D'où aussi d'actuelles très grosses difficultés de recrutement par les associations, car les personnels qui recherchent du travail s'orientent eux aussi vers l'hôpital où des postes sont à pourvoir...
Ecoutez ici Pauline Lampérière:
Pas de crédits
Reynald Guibout faisait partie de la délégation qui a rencontré le président du Conseil départemental, Christophe de Balorre, en mai. Le "social" est la principale mission de cette collectivité et le salarié s'attendait à des efforts de celle-ci : "Comment les patients peuvent-ils être bien accueillis si les salariés ne sont pas considérés ?"... Mais si le salarié reconnaît une écoute aimable, en revanche il déplore le manque d'avancées : "Les budgets annuels sont votés, et il n'y a rien pour le Ségur." D'où cette nouvelle mobilisation. "Il faut que l'État fasse pression sur les Conseils départementaux", lance Pauline Lampérière.
Ecoutez ici Reynald Guibout:
Un autre rassemblement était organisé le même jour devant l'Institut d'Education Motrice de Saint-André-de-Messei, près de Flers. Déjà une autre mobilisation se profile, le mardi 15 juin. Cette fois, ce sera une grève dans les hôpitaux où une partie du personnel - administratif, technique, psychologues, sages-femmes, assistantes sociales - n'a pas non plus bénéficié du "Ségur".
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