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Pleine à craquer, la réa guette le pic de la troisième vague

France-Monde. Les vingt lits de réanimation de l'hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne, près de Paris, ne désemplissent pas. Mais depuis quelques jours les malades arrivent moins à flux tendu, possibles prémices d'une décrue tant attendue par des soignants "irréductibles" mais épuisés.

Pleine à craquer, la réa guette le pic de la troisième vague
Une équipe médicale soigne un patient attteint du Covid à l'hôpital de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) le 15 avril 2021 - Anne-Christine POUJOULAT [AFP]

Les bonnes nouvelles sont rares, mais ce jeudi après-midi deux patients Covid-19 vont sortir de réanimation. Mieux encore, leurs chambres ne seront pas immédiatement occupées par d'autres victimes du virus.

"Il y a dix jours, la place n'était pas encore vide qu'on avait déjà des demandes en attente. Quand un malade arrivait, je ne savais pas où on allait le mettre. Cette semaine je suis un peu plus serein", souffle le Dr Serge Carreira, 42 ans, chef d'un service passé de 12 à 20 lits pour endiguer la troisième vague épidémique.

Répit trompeur ou calme après la tempête? "Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression qu'on est au point où ça va redescendre", assure-t-il, conforté par l'expérience des deux premières marées et par le nombre de lits disponibles dans les autres hôpitaux franciliens qu'il consulte en temps réel sur son ordinateur.

Autre signe d'amélioration: un seul malade "fait la crêpe", allongé tour à tour sur le dos puis sur le ventre pour soulager ses poumons, alors que début avril "c'était festival de crêpes".

Les soignants avaient même "la sensation de retourner de la viande" à force de s'occuper "pendant des semaines de gens dont ils étaient persuadés qu'ils allaient mourir".

Une réalité crue qui affecte jusqu'aux plus expérimentés, comme David Lesquibe, 49 ans, aide-soignant en réanimation "depuis un bon nombre d'années", aujourd'hui "fatigué physiquement et psychologiquement".

"On vit des situations pas faciles avec des patients jeunes qui partent, souvent de manière imprévue, avec des familles derrière qui se retrouvent dans le vide", explique-t-il.

Mais "si on fait ce métier c'est par vocation et quand on a la vocation, on n'en a pas marre", ajoute-t-il aussitôt, se raccrochant lui aussi à "une petite baisse du nombre d'entrées en réa" pour espérer "un retour à une situation plus ou moins normale dans les semaines à venir".

"Ça ne me dégoutera pas de mon métier"

"On a quand même pas mal de cas qui rentrent encore chaque jour", nuance Mélanie Pariente, 28 ans, aide-soignante dans le même service, qui a "accepté d'annuler (ses) vacances" pour aider ses collègues.

Un sacrifice consenti parce que l'équipe est "très soudée" et "s'entraide beaucoup", ce qui aide à supporter la houle. "Il peut y avoir une vague 4, une vague 5, une vague 6... Je me vois rester, ça ne me dégoûtera pas de mon métier ou de ma vocation", affirme-t-elle.

La voici donc prêtant main forte dans la "réa éphémère" de huit lits installée en lieu et place du service d'orthopédie dont l'activité a été réduite de moitié, comme les autres spécialités chirurgicales. Celles-ci ont déprogrammé à tour de bras et n'assurent plus que les urgences avec seulement trois blocs opératoires au lieu de six en temps normal.

Dans cette unité de soins critiques, où les patients Covid ne sont pas sédatés ni intubés mais reçoivent de l'oxygène à haut débit, d'autres soignants de l'hôpital sont venus en renfort.

Stéphanie Martin, 30 ans, infirmière en pédiatrie, en est à son troisième jour, avec le sentiment d'être "lâchée un peu comme dans la cage aux lions" après une formation express.

"J'ai quatre patients à charge et je dois me débrouiller seule. Tous les jours je découvre des nouveaux soins que je n'ai jamais pratiqués, j'apprends sur le tas", raconte-t-elle, sans cacher se sentir "plus à l'aise avec les petits" qu'elle espère retrouver "dès que la crise s'arrêtera".

Le Dr Carreira reconnaît que "pour les soignants qui n'avaient pas une vocation à faire des soins intensifs et qui se retrouvent à faire du Covid, psychologiquement ça peut être difficile". Mais chez les spécialistes de la réanimation, après les épreuves du printemps et de l'automne 2020, "il n'y a plus que les irréductibles qui sont restés, je serais surpris qu'on ait une vague de départs", dit-il, espérant comme ses collègues pouvoir enfin prendre des vacances cet été.

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