"J'ai été très surprise, c'est un peu la douche froide." Comme d'autres commerçants de proximité, Carolane Lepage a accusé le coup, jeudi 18 mars. Elle ne s'attendait pas à devoir, pour la troisième fois, baisser le rideau de 3 Cannelles, son institut de beauté au Havre. Il a fallu rappeler les clients pour décaler les rendez-vous et mettre ses trois salariés en chômage partiel. "Je devais organiser des entretiens d'embauche cette semaine… J'ai tout suspendu pour le moment", poursuit l'esthéticienne de 28 ans.
Rencontre avec le ministre
"On a l'impression d'être punis", regrette Carolane Lepage, alors que certaines professions sont autorisées à exercer, comme les coiffeurs, kinés ou ostéopathes. "Pourtant, nous suivons des protocoles sanitaires stricts : port du masque, désinfection des outils, des poignées de portes, des tables de massage… Et puis, on ne reçoit qu'un seul client à la fois", poursuit la professionnelle. L'institut n'a pas été confronté à des cas de Covid-19. "Nos clients préviennent et annulent en cas de symptômes, ils sont respectueux."
Carolane Lepage, esthéticienne
Les représentants de la profession ont rencontré Alain Griset, ministre en charge des TPE/PME, en début de semaine. Depuis, Carolane Lepage patiente : "On est un peu suspendus à une réponse qui, pour le moment, n'arrive pas."
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Bonjour
Dommage pour les salons de beauté mais quel rapport avec les ostéopathes qui après 6 années d études, des stages d application en milieu hospitalier et une soutenance en fin de cursus, se destinent à soulager la douleur, comme les kinésithérapeutes par exemple ?
Cette comparaison manque de réflexion.
Bonne journée