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Virus: les déboires du vaccin Astrazeneca compliquent la donne

International. Les déboires du vaccin AstraZeneca, rejeté par une bonne partie des Européens, compliquent sérieusement la donne au moment où l'accélération de la troisième vague de la pandémie de Covid-19, notamment en Europe, rend plus nécessaire que jamais d'accélérer les vaccinations.

Virus: les déboires du vaccin Astrazeneca compliquent la donne
Une dose du vaccin Oxford-AstraZeneca anti-Covid-19 (Covishield fabriqué en Inde) lors d'une campagne de vaccinations à Belgrade le 19 mars 2021 - Andrej ISAKOVIC [AFP]

"C'est la dernière ligne droite parce que nous savons que pour vaincre cette pandémie, une seule solution: se faire vacciner. Les vaccins arrivent, ils seront là", a martelé dimanche le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton.

Encore faut-il qu'ils soient en nombre suffisant et acceptés par tous.

Or, le vaccin AstraZeneca, sur lequel l'Europe compte pour atteindre ses objectifs de vaccination, est perçu comme plus dangereux que sûr en Allemagne, France, Espagne et Italie, selon une étude d'opinion réalisée entre le 12 et 18 mars.

Son utilisation avait été suspendue dans plusieurs pays par crainte qu'il ne provoque des caillots sanguins, parfois mortels. Jeudi, l'Agence européenne des médicaments (EMA) l'a jugé "sûr et efficace" et l'utilisation du vaccin a repris dans plusieurs pays, mais l'impact sur l'opinion publique s'est fait sentir, souligne l'institut YouGov.

"Non seulement nous avons constaté une augmentation considérable du nombre de personnes qui le jugent dangereux au cours des deux dernières semaines en Europe, mais le vaccin AstraZeneca continue d'être considéré comme nettement moins sûr que ceux de Pfizer et Moderna", a commenté Matt Smith, datajournaliste à YouGov, dans un communiqué.

Pourtant, l'Union européenne (UE) continue à en avoir un besoin pressant, si elle entend comme le souhaite accélérer les campagnes de vaccination, afin d'atteindre d'ici l'été l'immunité collective, comme l'a indiqué M. Breton. Dimanche, le ton est monté entre l'UE et le Royaume-Uni où le vaccin AstraZeneca d'origine britannique est en partie fabriqué.

"Contreproductif"

Le ministre de la Défense britannique Ben Wallace a prévenu dimanche qu'il serait "contreproductif" de bloquer les exportations d'AstraZeneca comme l'a menacé la veille la Commission européenne si l'UE ne recevait pas d'abord ses livraisons.

Une source dans l'entourage de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a réagi dimanche soir : "La Commission a son propre contrat avec AstraZeneca. Nous essayons simplement de le faire respecter. Le laboratoire nous a livré moins de 10% des doses prévues pour l'année par le contrat. Il est donc normal que nous demandions que ces doses soient livrées comme prévu aux Européens", a-t-elle dit.

Le vaccin AstraZeneca est produit sur le territoire européen notamment dans deux usines en Belgique et aux Pays-Bays, deux pays qui ont appelé à la prudence sur un durcissement des exportations alors que d'autres pays européens, comme la France, le soutiennent.

Or, le temps presse, notamment en Allemagne. Le gouvernement de Berlin s'apprête lundi à prolonger, voire à durcir les restrictions face à une troisième vague toujours plus virulente, au risque de nourrir la grogne déjà croissante de l'opinion.

La chancelière Angela Merkel et les régions allemandes se retrouvent dans l'après-midi pour une nouvelle réunion sur la stratégie anti-pandémie.

Mais alors qu'elle devait être consacrée il y a quelques semaines encore à relâcher la pression, l'ordre du jour a complètement changé face à la propagation du variant britannique du virus, jugé plus infectieux et dangereux. Le confinement partiel déjà en place en Allemagne depuis fin 2020, et programmé jusqu'au 28 mars, pourrait être prolongé au moins jusqu'au 18 avril, selon un projet gouvernemental.

Douche froide

Une douche froide pour l'opinion allemande, usée comme ailleurs par un an de pandémie.

les restrictions sanitaires alimentent la colère de certains qui les assimilent à une forme de "dictature". Par milliers, ils l'ont fait savoir samedi lors de manifestations en Autriche, en Bulgarie, en Grande-Bretagne, en Suisse ou en Allemagne.

"Arrêtez la terreur Corona" ou "Le Covid est un canular", pouvait-on lire sur certains panneaux brandis par les manifestants, de Montréal à Belgrade.

A Cassel, ville du centre de l'Allemagne, des affrontements se sont produits samedi et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz au poivre, matraques et canons à eau.

A Londres, au moins 36 personnes ont été arrêtées samedi et plusieurs policiers blessés au cours d'une manifestation similaire.

La lassitude pousse aussi une partie de la population à négliger gestes barrière et distanciation sociale. Quelque 6.500 personnes sans masques se sont rassemblées pour célébrer le carnaval à Marseille, dans le Sud de la France. Ce rassemblement non autorisé a été qualifié d'"irresponsable" par la police qui est intervenue pour disperser les fêtards.

Ailleurs dans le monde, les vaccinations s'intensifient aussi dans l'espoir d'enrayer l'épidémie qui a déjà fait plus de 2,7 millions de morts dans le monde.

Au Brésil, où l'épidémie est hors de contrôle, le gouvernement a levé dimanche l'obligation faite aux autorités locales de réserver des stocks de vaccins pour la 2e injection, dans le but d'accélérer la vaccination.

Aux Etats-Unis, trois millions de doses de vaccins par jour ont été administrées pour la première fois lors de deux journées consécutives, nouvelle illustration d'une campagne de vaccination qui continue de monter en puissance, selon les chiffres officiels publiés dimanche.

Et à Genève, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se prépare à publier, probablement cette semaine, le rapport très attendu de ses experts dépêchés en janvier en Chine pour étudier les origines de la pandémie.

burs-ob/roc

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