En ce moment : Plus fort (rework) - Julien GRANEL Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

France-Monde. “L'islamophobie”en France, vraiment ?

Politique. À Grenoble, une campagne sans raison cible deux professeurs. A Conflans, l'accusatrice de feu Samuel Paty avoue avoir menti.

France-Monde. “L'islamophobie”en France, vraiment ?
Les accusations d'“islamophobie” ressurgissent sans cesse, avec une telle résonance médiatique et politique qu'elles finissent par se passer de preuves.

Les accusations d'“islamophobie” ressurgissent sans cesse, avec une telle résonance médiatique et politique qu'elles finissent par se passer de preuves. Et par donner lieu à des abus parfois tragiques : c'est le cas du mensonge qui a entraîné l'assassinat de Samuel Paty, le professeur de Conflans-Ste-Honorine dans les Yvelines.

On a en effet appris cette semaine – après trois mois de secret de l'instruction – que la jeune Z., 13 ans à l'époque des faits, était enfin passée aux aveux : elle avait inventé toute l'histoire de discrimination contre les élèves musulmans dans la classe de Samuel Paty. Ce jour-là elle n'était même pas sur les lieux, étant alors exclue du collège en punition de son comportement. Pourquoi a-t-elle menti ? Pour faire croire à son père que si elle avait été punie, c'était pour avoir dénoncé d'islamophobie de ce professeur “faisant sortir les élèves musulmans afin de montrer aux autres une image du prophète nu”.

Comme beaucoup de parents aujourd'hui, le père ne crut que sa fille. Il a donc diffusé l'histoire sur Facebook et appelé à la mobilisation, en donnant l'adresse du collège et le nom du “voyou” Samuel Paty... Appel vite relayé par Abdelhakim Sefroui, islamiste fiché S, dont la vidéo survoltée a fini sous les yeux d'un Tchétchène de 18 ans gavé d'images de jihad, Abdoullakh Anzorov. Lequel a pris le train pour Conflans avec un sac d'armes. La suite n'est que trop connue.

De l'affaire Paty à Sciences-Po Grenoble

Enchaînement absurde conclu par la mort d'un professeur, l'affaire Paty vue sous cet angle trouble les commentateurs. Elle montre comment un slogan de réseaux sociaux, “l'islamophobie”, imprègne aujourd'hui les esprits au point de servir d'excuse à une collégienne de 13 ans voulant cacher à papa le motif d'une punition méritée : situation aussi vieille que le monde scolaire, mais dans une nouvelle ambiance et avec un effet tragique.

D'autant que, cette semaine aussi, l'affaire de Grenoble montre l'étendue de l'impact du grief d'islamophobie même quand il est lancé sans l'ombre d'une preuve. Le 4 mars, à l'entrée des bâtiments de Sciences-Po sur le campus de St-Martin-d'Hères, les étudiants et les enseignants découvrent un affichage dénonçant nommément deux professeurs : “Des fascistes dans nos amphis – X. et Y. démission – L'islamophobie tue” ; affichage relayé sur l'internet par l'UNEF grenobloise. Les médias et les réseaux sociaux s'emparent de l'affaire. Les deux enseignants portent plainte. Dans la classe politique, LR et le RN s'en prennent à “l'islamo-gauchisme” de l'UNEF et de certains enseignants…

Où s'arrêtera la machine à esclandres ?

Or à l'origine de ce grand scandale, il n'y a presque rien : un simple différend entre collègues, qui avait opposé un professeur agrégé d'allemand et une spécialiste du Maghreb, sur l'opportunité de mettre le mot “islamophobie” à côté du mot “antisémitisme” dans l'intitulé d'un colloque universitaire. Querelle de terminologie ! Finalement le mot avait été retiré... Trop tard : la machine à esclandre était lancée. Pour l'instant elle frappe dans tous les sens : sur les réseaux sociaux, des messages de droite demandent la dissolution de l'UNEF. Et celle-ci se défend en dénonçant les propos "islamophobes, racistes et réactionnaires” de professeurs… qui n'ont jamais tenu ces propos. Mais craignant un engrenage comme celui de Conflans, le syndicat étudiant a retiré de son site la photo de l'affiche accusatrice.

Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
MAISON BREHAL
MAISON BREHAL Bréhal (50290) 400€ Découvrir
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY Louvigny (14111) 2 000€ Découvrir
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue meublés...
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue meublés... Plestin-les-Grèves (22310) 0€ Découvrir
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Meuble de cuisine
Meuble de cuisine Luc-sur-Mer (14530) 1 000€ Découvrir
salle à manger en merisier complete
salle à manger en merisier complete Luc-sur-Mer (14530) 1 200€ Découvrir
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mardi 7 mai
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
France-Monde. “L'islamophobie”en France, vraiment ?