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Calvados. Brexit : quels impacts sur la filière équine ?

Société. L'annonce du Brexit le 1er janvier 2021 a impacté de nombreux secteurs d'activité, et notamment la filière équine. Un impact ressenti par Jérôme Glandais, directeur du haras du Logis Saint Germain, qui élève des pur-sang à Putot-en-Auge.

Calvados. Brexit : quels impacts sur la filière équine ?
Jérôme Glandais est le directeur du Haras du Logis Saint Germain, situé à Putot-en-Auge, dans le Calvados.

"C'est un peu contraignant pour déplacer des chevaux. Il y a encore de nombreuses zones d'ombre", témoigne Jérôme Glandais, directeur du haras du Logis Saint Germain, à Putot-en-Auge, spécialisé dans l'élevage de pur-sang anglais. En raison des nouvelles mesures liées au Brexit, la filière équine a subi de nombreux impacts. "Il y a beaucoup plus d'administratif pour le transport des chevaux qui implique un coût supplémentaire important variable en fonction de la valeur du cheval", explique le directeur. Désormais, pour chaque cheval transporté, un livret d'exportation, appelé livret ATA, est demandé. Il permet d'exporter temporairement l'animal sans avoir besoin de payer de taxes supplémentaires. Si l'éleveur ne possède pas ce livret, il se verra obliger de payer une taxe douanière. "Ce système est plus compliqué car on avance les financements, mais avec le Brexit, on ne sait pas quand et comment on les récupère", s'inquiète Jérôme Glandais. Des mesures évolutives et des conséquences qui devraient se faire sentir d'ici quelques mois.

Un impact logistique sur le transport des chevaux

Des impacts financiers mais aussi logistiques

"On entend beaucoup parler de l'impact financier, mais ce n'est pas ce qui nous inquiète le plus'", se confie cet amoureux des chevaux. Depuis le 1er janvier 2021, le service douanier est plus important et impose de nouvelles mesures. "Ces décisions allongent le temps de transport. Cela peut avoir un impact sur la santé et le bien-être des chevaux", explique-t-il. En effet, lors de chaque voyage, les chevaux doivent être examinés et sortir du camion à la frontière. "On ne sait pas combien de temps l'attente peut durer. Les faire sortir peut être dangereux et provoquer des accidents", poursuit Jérôme Glandais. Des démarches qui n'incitent pas les professionnels de la filière à travailler de concert avec l'Angleterre. "On peut se demander si cela vaut la peine, financièrement, de faire voyager des chevaux", souligne-t-il. Avant le Brexit, chaque année, une dizaine des 55 poulinières de la structure était envoyée pour la période de reproduction en Angleterre. Un voyage obligatoire, puisque il s'agit d'une reproduction naturelle, l'insémination artificielle étant interdite chez les pur-sang anglais. "Ça représente un cinquième des juments de notre haras. Le Brexit a freiné l'envoi de poulinières", calcule Jérôme Glandais. Selon ce professionnel, de nombreux collègues ont préféré attendre une année avant de poursuivre leurs échanges avec l'Angleterre. "Nous, de notre côté, nous avons anticipé et envoyé certaines juments en décembre, juste avant les annonces", explique-t-il.

La saison des naissances a débuté dans le Calvados et les premiers poulains ont vu le jour en janvier.

" Le Brexit implique plus d'administratif pour les transports de chevaux"

Autre inquiétude de ce professionnel, la qualité de l'élevage français : chaque reproduction est pensée et préparée en amont. "Certains étalons possèdent une génétique et des performances uniques. On ne peut pas les remplacer par d'autres pour la reproduction. Pour des raisons financières, certains élevages ne pourront peut-être plus se le permettre", détaille Jérôme Glandais. En dépit, de ces problématiques, le directeur du haras du Logis Saint Germain reste optimiste. "On va s'adapter et rester vigilants. Il y aura toujours des solutions", conclut-il.

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