L'hôpital Jacques Monod passe en mode Covid. Mardi 13 octobre, l'établissement de santé du Havre a déclenché le niveau 2 du plan blanc, qui entraîne plusieurs mesures pour faire face à l'arrivée d'une seconde vague de patients atteints du coronavirus. Une unité dédiée est déjà pleine. L'hôpital crée donc des lits de réanimation supplémentaires. Des opérations chirurgicales vont être déprogrammées ou renvoyées vers le privé. Le but : bénéficier du personnel des blocs déjà formé à la réanimation.
Le Ségur de la santé
insuffisant
C'est dans ce contexte que s'est tenue jeudi 15 octobre une journée de grève nationale, avec un rassemblement en début d'après-midi à l'hôpital seinomarin pour relayer des revendications nationales et locales. "La hausse de salaire de 183 € prévue dans le cadre du Ségur de la santé ne va pas permettre de rattraper le retard accumulé avec le gel du point d'indice", estime Françoise Gosset, membre de Sud-Solidaires, porteur de l'appel avec la CGT. "Et nos collègues du médico-social n'en bénéficieront pas, c'est inadmissible."
Les soignants se sont rassemblés devant l'hôpital.
Les soignants, syndiqués ou non, attendent par ailleurs le paiement d'heures supplémentaires promises lors de la première vague de Covid. Une pilule qui ne passe pas, alors que la seconde vague se profile et que le personnel est de nouveau amené à assurer des journées de travail de douze heures. "On veut de la reconnaissance. Quand on travaille douze heures, que l'on a quinze toilettes et trois réa à gérer, c'est compliqué. Mais on est quand même là le lendemain à 7 heures", souligne une aide-soignante. "On est épuisés physiquement, mais aussi psychologiquement. Les familles n'ont pas le droit de visite aux patients atteints de Covid. Quand vous êtes confrontés à un décès, vous leur ramenez un sac plastique dans le couloir", déplore une de ses collègues.
Vers une nouvelle mobilisation
La direction de l'hôpital ne précise pas le nombre de patients actuellement hospitalisés pour la Covid. Elle indique que, malgré la situation sanitaire, des réorganisations de planning sont en cours pour permettre aux soignants de prendre leurs congés de la Toussaint comme prévu.
Une prochaine mobilisation pourrait avoir lieu fin octobre, alors que les représentants du personnel doivent rencontrer Édouard Philippe, maire du Havre, président du conseil de surveillance de l'hôpital et ancien Premier ministre, en fonction au début de la crise sanitaire.
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