"Rendez-nous nos clients", "Oui au plan de survie", des pancartes et des banderoles pour dire leurs inquiétudes face à la Covid. Vendredi 9 octobre dans toute la France, les patrons de bars, hôtels, restaurants, discothèques, étaient invités à descendre dans la rue à l'appel de leur syndicat professionnel Umih. Dans l'Orne, ce secteur représente 800 entreprises et 4 000 salariés.
A Alençon, ils étaient une trentaine à défiler en faisant part de leurs inquiétudes quant à l'avenir. D'autant que l'Orne pourrait à son tour basculer en zone rouge. "Après trois mois de fermeture, on a fait un bon été, mais là, c'est un peu plus calme, on a l'impression que les gens ont peur de sortir. On a peur de l'hiver", explique Pascal Champagne, patron du Clos-Joli à Bagnoles-de-l'Orne.
Ecoutez ici Pascal Champagne:
"Nous sommes malheureusement souvent au banc des accusés, parce que si la Covid se multiplie, beaucoup disent que c'est notre faute, alors que plein de soirées privées sont organisées dans les appartements", déplore Roger Bellier, le président de l'Umih de l'Orne.
Ecoutez ici Roger Bellier:
"Aujourd'hui, j'ai envie qu'on nous laisse travailler, notre personnel est formé au protocole Covid, tout est mis en place pour qu'on puisse travailler normalement", explique Patricia Valette, de l'Hôtel logis Le Montligeon, à la Chapelle-Montligeon, inquiète de la mauvaise image que donne un département qui passerait au rouge.
Ecoutez ici Patricia Valette:
"On ne sait pas où on va, ils annoncent des choses, personnes ne sait si on va devoir fermer… si on ferme les bars et les restaurants, pourquoi les caddies ne sont-ils plus désinfectés dans les grandes surfaces ? Et puis comment on va rembourser les prêts PGE ?", s'inquiète Caroline Chauvin, de L'Alezan à Alençon.
Ecoutez ici Caroline Chauvin:
"On a aucune visibilité sur ce qui va se passer dans les prochains mois, les gens ont tout simplement un peu peur. L'objectif, c'est de rester ouvert, on ne va pas fermer une seconde fois. C'est au-delà du financier, c'est aussi psychologiquement", explique Gaétan Crespin, le patron du Bon-Accueil à Juvigny.
Ecoutez ici Gaétan Crespin:
Outre les patrons d'hôtels-restaurants, les bars-tabacs sont également très impactés. "Les terrasses, c'est beaucoup plus compliqué avec le mauvais temps, et les clients ne peuvent plus rester au comptoir, on a beaucoup de perte de marge", déplore Régis Ducasse, patron du bar-tabac La Civette, à Bellême.
Ecoutez ici Régis Ducasse:
Les discothèques "sont fermées depuis le 15 mars et pourraient le rester jusqu'en avril 2021, heureusement, on commence enfin à toucher les aides", explique Henry-Pierre Danlou, du Bayocos à Alençon.
Ecoutez ici Henry-Pierre Danlou:
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