Seine-Maritime. Il y a 50 ans, Bourvil disparaissait

"Elle va marcher beaucoup moins bien, forcément !", "Mon vélo, mes souliers…" Ces phrases sont à jamais associées à André Raimbourg, alias Bourvil. Une véritable icône du cinéma français, disparue il y a 50 ans, le 23 septembre 1970. Devenu superstar pour son duo avec une autre légende, Louis de Funès, l'acteur originaire de Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime n'en demeurait pas moins un artiste complet. "Il savait jouer aussi bien le dramatique que le comique, assure Laurent Lenormand, vice-président de l'association des amis de Bourvil, basée dans son village natal. Dans ses chansons c'est pareil. Il en avait des très tendres et des très comiques." Son aspect bonhomme et son humilité en faisaient aussi quelqu'un de proche de son public. "Il était resté accessible ! Les gens l'appelaient Bourvil, c'était presque l'ami de la famille."

Un amoureux de la Normandie

André Raimbourg va perdre son père très jeune, à seulement un an. Sa mère s'installera alors dans le village de Bourville en Seine-Maritime, qui lui donnera son pseudonyme d'artiste.

"Au début, il voulait Andrel, parce que son idole était Fernandel. Mais on lui a déconseillé", raconte le passionné.

C'est à Bourville que Bourvil passera toute son enfance, entre la fanfare de Fontaine-le-Dun et le collège de Doudeville. Il y reviendra régulièrement toute sa vie, "profiter de la plage de Saint-Aubin-sur-Mer".

L'association des amis de Bourvil s'est créée en 2003, pour faire vivre la mémoire de l'artiste et tenter de lui consacrer un musée dans le pays de Caux. Elle organise, en attendant, des événements réguliers, comme en ce moment une exposition, Bourvil 50 ans déjà, à découvrir jusqu'au 30 septembre à l'espace de la mer de Pourville.