"Tous derrière Paris", titre à la Une de son édition dominicale Le Parisien, voyant dans le PSG une "équipe soudée" et soutenue "par toute une nation", qui a "rendez-vous avec son destin".
Le club de la capitale est "aux portes du paradis" et "peut entrer dans l'histoire en remportant sa première Ligue des champions", écrit le quotidien L'Equipe.
Depuis la finale perdue de Monaco en 2004, cela faisait 16 ans que la France du foot attendait de vibrer pour l'un de ses représentants dans la plus prestigieuse des Coupes d'Europe de clubs.
Son parcours parfait dans le "Final 8", format inédit imaginé par l'UEFA pour terminer sa compétition phare, paralysée pendant cinq mois par la pandémie de coronavirus, a même fait flotter dans la capitale un air de Coupe du monde, deux ans après le sacre des Bleus en Russie.
Matches à élimination directe, terrain neutre, camp de base inchangé pendant près de 15 jours... La C1 nouvelle formule, marquée aussi par l'odyssée de Lyon jusqu'en demi-finale, passionne les Français jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
Et ce, en dépit du huis clos, des images de tribunes vides, des restrictions liées au Covid-19... ou de la rivalité Paris-Marseille !
Même le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas a souhaité "de tout coeur une belle victoire du PSG" sur Twitter dimanche.
L'expérience du Bayern
Si la plupart des supporters de l'OM espèrent rester "à jamais les premiers" depuis le sacre de 1993, le port du maillot parisien, un temps interdit par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, sera admis dimanche sur le Vieux-Port malgré de possibles risques d'incidents.
Mais pour le journaliste de l'Equipe Vincent Duluc, une victoire du PSG "se comparerait peu" à celle de l'OM "qui portait en lui, depuis quelques jours, à Munich, les germes de sa chute, après avoir construit une équipe plus qu'un club et n'avoir annoncé de beaux lendemains que pour les autres, soudain décomplexés."
Face à la ferveur suscitée par les exploits parisiens en cette période de crise sanitaire, l'entraîneur Thomas Tuchel et ses joueurs ont appelé à la modération. "Chers supporters, ce dimanche soyons tous responsables: respectons les gestes barrières", ont-ils martelé sur les réseaux sociaux.
A Paris, la finale sera retransmise sur les écrans géants du Parc des Princes devant 5.000 supporters, la jauge maximale imposée par le gouvernement. L'avenue des Champs-Elysées sera réservée aux piétons dimanche soir, mais il n'y aura pas de "fan zones" dans la capitale.
La maire de Paris Anne Hidalgo, qui sera à Lisbonne, a elle plaidé pour une "célébration encadrée" au Parc des Princes en cas de victoire du PSG, dans une interview au Parisien.
Reste à faire tomber le Bayern Munich, quintuple lauréat et grand favori de la finale, pour que la fête soit belle. Cette finale confrontera "le rêve millionnaire du PSG face à l'empreinte du Bayern", titre Marca, le journal le plus vendu d'Espagne.
Sûr de sa puissance offensive incarnée par la démonstration en mondovision contre Barcelone (8-2) en quarts de finale et par Robert Lewandowski, meilleur buteur de la compétition avec 15 buts, l'ogre bavarois, fondé en 1900, va disputer sa 11e finale de C1.
"Avant la finale, la foi du Bayern en ses propres forces est inébranlable", souligne le Süddeutsche Zeitung, le grand journal de Munich.
A Paris, seuls Angel Di Maria (2014), Neymar (2015) et Keylor Navas (2016, 2017, 2018) ont déjà atteint le Graal européen.
"Parcours incroyable"
Malgré la différence d'expérience à ce niveau, la dynamique créée depuis le déclic de Dortmund en 8e de finale, la victoire renversante contre l'Atalanta Bergame (2-1) en quarts, et la démonstration contre Leipzig (3-0) en demies, donnent de solides motifs d'espoirs au PSG.
D'autant plus que Neymar, candidat au titre symbolique de meilleur joueur de la planète football en 2020, est en passe de réaliser le chef-d'œuvre de sa carrière... même s'il n'a toujours pas marqué dans ce "Final 8" presque parfait.
Pour les propriétaires qataris, qui ont investi des moyens colossaux depuis 2011 pour hisser Paris au sommet de l'Europe, l'opportunité de consacrer une décennie de travail à tous les étages et d'effacer les désillusions successives en Coupe d'Europe est à portée de crampons.
En particulier pour Thiago Silva (35 ans), capitaine emblématique de l'ère QSI, qui va disputer son dernier match sous le maillot parisien.
"J'espère finir cette aventure avec un titre en Ligue des champions, c'est notre rêve", avait-il confié à l'AFP, juste avant le début de la compétition. Réaliser ce rêve n'a jamais été aussi proche.
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