La suite est une autre montagne, Manchester City. Mais Lyon est à Lisbonne, parmi les huit meilleures équipes du continent, et participera à ce "Final 8" unique et excitant, où tout pourra arriver.
Tout, et pourquoi pas voir l'OL le plus en souffrance de la décennie poursuivre son rêve de se qualifier malgré tout pour la prochaine Ligue des Champions.
Il faudra déjà gagner celle-ci et on n'en est pas là. Mais ce succès est un véritable accomplissement pour Garcia et sa jeune équipe, qui a fait tomber un géant.
Deux, même, en comptant Cristiano Ronaldo qui, après avoir inscrit les deux buts de son équipe, à peine plus convaincante que lors de sa pénible fin de championnat, a fait passer un dernier frisson quand il s'est présenté pour un ultime coup franc dans le temps additionnel. Dans le mur.
Auparavant, l'affaire s'était déjà jouée sur coups de pied arrêtés. Et l'air de l'Italie, où on a sifflé cette saison des penaltys dans des proportions jamais vues (188, un tous les deux matches), a dû inspirer M. Zwayer qui en a accordé deux pour pas grand-chose: un contact minime entre Bernardeschi et Aouar dans la surface turinoise, puis un coude que Depay ne pouvait pourtant vraiment pas mettre plus près de son tronc.
Manque de souffle
Le deuxième a permis à Ronaldo de concrétiser ce qui était tout de même un vrai temps fort de la Juve pour revenir à 1-1 (43e), alors que le premier avait été transformé d'une panenka par Depay qui mettait alors Lyon en excellente position (1-0, 12e).
Le début de match a d'ailleurs validé les choix de Garcia, qui avait préféré Toko-Ekambi à Dembélé, resté assis sur un ballon pendant presque tout l'échauffement.
Le Camerounais a effectivement beaucoup bougé et gêné la défense turinoise, décidément fragile. Aouar a ainsi eu une belle occasion dès la 8e minute, mais les meilleures opportunités des 45 premières minutes ont tout de même été italiennes.
La plus belle est intervenue à la 20e minute sur une action merveilleuse de Bernardeschi, stoppé in extremis par Marcelo, immédiatement remercié par les quatre Lyonnais que l'ailier italien avait semé sur sa route.
Ensuite, la question a été de savoir laquelle des deux équipes serait athlétiquement la plus présentable. Depuis l'arrêt des compétitions en mars, la Juve avait joué 14 matches et c'était vraiment beaucoup. Lyon de son côté n'en avait disputé qu'un seul et c'était vraiment peu.
Triste ambiance
Le début de deuxième période a ainsi été terrible pour les Lyonnais, en dette de souffle à force de courir sans jamais toucher le ballon.
Au bout d'un quart d'heure à ce rythme, l'attention s'est relâchée un instant et Ronaldo a été laissé trop libre. Erreur, le Portugais en profitait pour expédier sa frappe du gauche dans la lucarne (2-1, 60e).
A 30 minutes de la fin, les choses se compliquaient très sérieusement et la cote d'un nouveau triplé de Ronaldo, comme l'an dernier quand il avait renversé l'Atlético Madrid au même stade de la compétition (0-2; 3-0) était alors plus haute que celle d'une qualification lyonnaise.
Mais Aouar et les siens ont tenu, respirant sur quelques remontées de balle et ne concédant finalement pas grand-chose à la Juventus, handicapée par l'absence de Dybala, entré puis ressorti aussitôt, évidemment toujours blessé.
Lyon tenait sa qualification et la méritait. Elle aurait été plus belle encore dans une autre ambiance. La Ligue des champions de l'après-Covid n'est pas la plus belle version d'elle-même. L'avant-match ne décolle pas, l'entrain du speaker sonne un peu faux et personne ne chante l'hymne.
Peu importe pour l'OL, qui a rendez-vous à Lisbonne.
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