L'initiative est censée encourager les Rouennais à délaisser les voitures individuelles, la période de test devra prouver son bien-fondé. Le mercredi 22 juillet, le conseil de la Métropole Rouen Normandie (MRN) a voté en faveur de l'expérimentation de la gratuité dans les transports en commun de l'agglomération, le samedi. Prévu pour une durée d'un an, à partir du samedi 5 septembre, ce test représente un effort financier pour l'intercommunalité estimé à 1,5 million d'euros.
L'exemple positif de Dunkerque
Pour Cyrille Moreau, vice-président de MRN en charge des transports et de la mobilité, c'est un geste fort pour des questions de santé, car "la pollution tue par anticipation plus de 200 personnes par an sur notre territoire", estime-t-il. Dans son esprit, le choix de la journée du samedi est une évidence : "C'est le jour où il y a le plus de concentration, voire de saturation dans les parkings, mais c'est aussi le jour le plus important pour le commerce."
Avec prudence, l'élu du groupe écologiste cite en exemple l'agglomération de Dunkerque (Nord), qui a testé ce dispositif et enregistré "une hausse de 30 %" de ses usagers. Une raison de plus de s'emparer du sujet.
Avant le lancement - voire dans les premières semaines qui le suivront - des ajustements sont encore possibles. Les élus réfléchissent encore, par exemple, à une possible extension de cette gratuité aux dimanches, pour pouvoir évaluer les retombées sur des week-ends complets.
Maintenir la validation pour tenir les comptes
Sur le plan technique, "il faut encore créer un ticket gratuit achetable le samedi", pour pouvoir maintenir le principe de validation, seul baromètre pour juger de la fréquentation des bus et des rames de tramway. "Pour les détenteurs de cartes 10 voyages, il faudra valider aussi, mais ce ne sera pas débité, comme lorsque l'on prend une correspondance, précise Cyrille Moreau. Pour les abonnés, on ne prévoit pas de promotion en plus des avantages qu'ils ont déjà."
Interrogé sur l'inquiétude de certains usagers, qui ont peur de voir cette gratuité reportée sur leur feuille d'impôt, le président de la Métropole Rouen Normandie Nicolas Mayer-Rossignol se montre très clair : "Ça n'aura pas d'impact sur les impôts des ménages, ça, je peux vous le garantir." Une bonne nouvelle pour Danièle, passagère régulière, qui estime que "la gratuité est le meilleur moyen de pousser les gens à prendre le bus".
Lors du même conseil, la Métropole a également validé l'installation de 20 caméras dans des bus qui circulent surtout la nuit et en centre-ville. Cette vidéosurveillance en temps réel, qui pourra être activée par le chauffeur si le niveau sonore monte brusquement ou si un passager reste appuyé longuement sur le bouton de sortie, est censée lutter contre les violences commises envers les femmes.
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Gratuité des transports et cela n'aura pas d'impact sur les impôts des ménages, ben voyons. Les euros, monsieur le maire, sortent d'où ? de votre chapeau de magicien ?
Une bonne idée. Il faut que les gens changent leurs habitudes...cela peut les motiver.