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En Argentine, la pandémie met à l'arrêt la réputée station de ski de Bariloche

Des sommets couverts de neige, mais pas un seul skieur à l'horizon: en plein hiver austral, la station de sports d'hiver de San Carlos de Bariloche, une des plus réputées d'Amérique du sud, reste désespérément vide, énième victime touristique de l'épidémie de Covid-19.

En Argentine, la pandémie met à l'arrêt la réputée station de ski de Bariloche
Des télésièges à l'arrêt dans la station de ski de Bariloch, le 24 juin 2020 en Argentine - FRANCISCO RAMOS MEJIA [AFP]

"Nous sommes fermés, nous n'avons aucune activité", raconte à l'AFP Belén Garcia Bertone, 36 ans, qui appartient à la troisième génération d'une famille d'hôteliers de la ville et préside le Comité du tourisme.

A 1.800 km au sud-ouest de Buenos Aires, San Carlos de Bariloche, qui surplombe un lac majestueux, est la quatrième destination touristique argentine la plus visitée par des étrangers. Les Brésiliens et les Uruguayens la placent en deuxième position après Buenos Aires comme leur destination préférée en Argentine, selon les opérateurs touristiques.

Début 2020, lorsque l'épidémie de coronavirus paraissait encore loin, Bariloche rêvait de dépasser les très bons résultats de la saison précédente, lorsque 112.000 touristes, dont 15.000 arrivés par des vols directs depuis le Brésil, étaient venus remplir les hôtels de la ville.

"La ville est belle, magnifique. Nous avons eu des chutes de neige importantes, mais c'est une ville sans touriste", se lamente José Lepio, 46 ans, propriétaire d'un restaurant à Cerro Catedral.

A 20 km du centre de Bariloche, le domaine skiable de Cerro Catedral offre 120 km de pistes sur 600 hectares. A cette période de l'année, on prépare en général fébrilement la saison. Mais cette année, la pandémie de coronavirus en a décidé autrement.

Le 20 mars, un confinement obligatoire a été décrété pour les 44 millions d'Argentins. S'il a été depuis assoupli dans une bonne partie du pays, il vient d'être à nouveau renforcé à Buenos Aires et dans sa périphérie face à la progression de l'épidémie.

Mais les frontières restent fermées et les vols commerciaux suspendus.

Pire que le volcan

"Cela fait 22 ans que nous avons une école de ski et c'est la première fois que nous nous retrouvons sans touriste. Nous avons tout eu : les cendres du volcan, la grippe H1N1, l'hantavirus, mais ça c'est pas croyable !", se désole Néstor Lopez Davalos, président de l'Association des entrepreneurs de Cerro Catedral.

En 2009, la grippe H1N1 avait mis à mal la saison du tourisme estudiantin, un secteur clé de l'économie de la ville qui reçoit tout au long de l'année entre 80.000 et 100.000 lycéens qui viennent fêter le bac et remplissent les discothèques.

En 2011, l'aéroport de la ville avait dû rester fermé plusieurs mois en raison de nuées de cendres consécutives à l'éruption du volcan Puyehue, situé à quelque 90 km de la ville. Un foyer local d'un hantavirus qui avait fait 11 morts dans un village proche avait aussi éloigné les touristes en 2018.

Mais selon Bélen Garcia Bertone, qui cite les souvenirs de son père, également hôtelier, il faut remonter à 1978, lorsque l'Argentine et le Chili étaient au bord du conflit armé pour un différend frontalier, pour voir Bariloche, à l'époque trois fois moins peuplée, sans aucun touriste.

Sans surprise, les conséquences économiques, dans un pays déjà en crise avant la pandémie, vont être désastreuses. "De nombreuses personnes vont perdre leur emploi", redoute Néstor Lopez Davalos.

A Bariloche, 140.000 habitants, le tourisme génère environ 15.000 emplois directs et 34.000 emplois indirects, selon le Comité du tourisme qui évalue les pertes pour juillet, en général le meilleur mois de l'année, à 3,6 milliards de pesos (42 millions d'euros).

"L'avenir est incertain. Nous ne savons pas quel sera le protocole (sanitaire) que nous allons devoir suivre quand on reprendra... si jamais on reprend", souffle José Lepio, le restaurateur.

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