À Dieppe, le sujet d'Alpine dépasse tous les clivages politiques. Du député communiste Sébastien Jumel au président de la Région Normandie centriste Hervé Morin, en passant par le Département, l'Agglo Dieppe-Maritime, la Ville ou la Chambre de commerces et d'industries, tous s'accordent à dire qu'il faut sauver le site dieppois qui produit la petite sportive de Renault.
• Lire aussi : Le site d'Alpine obtient un sursis de trois ans
Car à la fin du mois de mai, les 385 salariés d'Alpine ont tremblé quand la rumeur de fermeture de l'usine s'est faite persistante, à la lumière d'un plan d'économies de deux milliards d'euros annoncés par Renault. "Il était envisagé de sacrifier notre site, j'en ai eu la confirmation", dit aujourd'hui le député Sébastien Jumel. Finalement, l'usine dieppoise a obtenu un sursis de trois ans. Trois ans pour trouver un avenir industriel au site. Et les élus du territoire entendent dès maintenant entamer le travail de lobbying, même s'il s'agit surtout pour l'heure d'un vœu pieux.
Une visite présidentielle ?
"L'idée aujourd'hui, c'est de formaliser la demande de rendez-vous à Dieppe avec Jean-Dominique Senard (président de Renault-Nissan) et de Luca De Meo (nouveau directeur général de Renault), pour qu'ils se rendent compte que ce qu'on leur dit sur le savoir-faire d'Alpine est vrai", détaille Sébastien Jumel.
Sébastien Jumel
Hervé Morin, le président de la Région Normandie, compte même inviter Emmanuel Macron. "Venez voir Dieppe, venez voir Alpine et voyez à quel point, quand on parle relocalisation et maintien de l'activité en France, on a là un cas pratique."
Hervé Morin
Quant à l'avenir du site, il reste à dessiner à cette heure. S'orienter vers l'électrique et l'hybride ? Diversifier la gamme ? Il faudra en tout cas aller vite pour Patrice Gault, le président de Dieppe méca énergies, groupement d'entreprises de la zone industrielle autour d'Alpine. "Si on ne fait rien, dans trois ans, la voiture sera dépassée. Il faut que les bureaux d'études restent mobilisés sur cette voiture pour la faire évoluer." L'avenir d'Alpine, de ses 385 salariés et des milliers de sous-traitants se dessinent donc dès maintenant.
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