Comme la veille, les militaires et gendarmes, dont un camion des experts de l'identification criminelle, sont arrivés peu avant 09H00 aux abords de cette immense propriété de 15 hectares, située sur la commune de Donchery et isolée au milieu des bois, ont constaté des journalistes de l'AFP, tenus à distance par les forces de l'ordre.
Ils devaient être rejoints par la juge d'instruction parisienne Sabine Kheris, à la tête des opérations de recherche qui durent depuis lundi et devraient s'achever jeudi soir, selon la gendarmerie, qui a indiqué jeudi matin qu'elles n'avaient donné lieu à aucune découverte particulière.
Lundi, les enquêteurs s'étaient d'abord rendus à Ville-sur-Lumes, à une dizaine de kilomètres, fouillant sans succès la cave d'une maison ayant un temps appartenu à la soeur du tueur en série, décédée en 2002.
Michel Fourniret, qui a avoué en mars l'enlèvement et le meurtre de la fillette, s'y était rendu régulièrement jusqu'à son arrestation en 2003.
Un ticket de caisse, imprimé dans un supermarché à proximité le 11 janvier 2003 - soit deux jours après la disparition d'Estelle Mouzin à Guermantes (Seine-et-Marne) - et retrouvé lors d'une perquisition chez "l'Ogre des Ardennes", avait guidé les enquêteurs jusqu'à ce quartier pavillonnaire.
L'équipe de recherche, composée d'une cinquantaine de gendarmes et experts, dont des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, de la brigade fluviale ou de sapeurs de l'armée de Terre, a ensuite fouillé mardi et mercredi l'immense domaine du Sautou, ses espaces forestiers et plans d'eau, ne rapportant pour l'instant aucune découverte majeure.
C'est dans cette propriété isolée, accessible uniquement par une route forestière, qu'avaient été retrouvés en 2004 les corps d'Elisabeth Brichet, 12 ans, et de Jeanne-Marie Desramault, 22 ans, deux victimes de Fourniret.
"On ne peut pas dire qu'il y a des avancées", mais "il y a eu des portes fermées, (...) des endroits qu'on peut écarter aujourd'hui", avait déclaré mardi soir Didier Seban, l'un des avocats de la famille Mouzin. Il avait également indiqué que les investigations pourraient se poursuivre en Belgique.
Contactés mercredi soir et jeudi matin, ni les avocats de la famille Mouzin ni ceux du tueur n'étaient en mesure de commenter la journée de mercredi.
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