Infographie. Comment les masques pèsent sur le budget des Normands ?

Au début du déconfinement, Tendance Ouest proposait à ses lecteurs de participer à une enquête participative sur la quête de masques. Résultat ? 150 personnes venues des cinq départements ont répondu au questionnaire. Votre participation a permis de dresser un premier constat de la quête de cet outil, devenu obligatoire depuis le 11 mai en France. Cette enquête participative fera donc l'objet d'une série, composée plusieurs articles.

Pour le troisième volet de cette série sur la quête de masque des Normands, Tendance Ouest vous propose de revenir sur le prix de ces masques.

Longtemps débattu, la gratuité des masques de protection grand public n'avait finalement pas été retenue. Même si leur prix est réglementé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), et fixé à 0,95 centime pièce maximum, les Normands sondés craignent que ce nouveau poste dans leur budget pèse sur leur enveloppe mensuelle.

Les familles, notamment les plus précaires s'inquiètent que les masques représentent un surplus dans leur enveloppe mensuelle. Le président de la Fédération nationale de l'UFC que Choisir, Alain Bazot, a réagi dans un billet en expliquant qu'à hauteur de 0,95 centime par masque chirurgical à usage unique, cela reviendrait à " un budget mensuel de plus de 200 euros pour une famille de 4, à raison de 3 masques journaliers par personne, avec un prix moyen de 60 centimes par masque, cela représente un budget journalier de 7,20 euros pour la famille".

Un prix plafond oui mais...

Parmi nos sondés, le prix oscille entre 0,20 centime et les fameux 0,95 centime, seulement pour les masques chirurgicaux. Pourtant, dès que les masques sont en tissus, il n'existe plus vraiment de législation concernant les masques en tissus lavables homologués. Dès lors, les prix avancés par les sondés flambent : 10 € les deux masques en tissus réutilisables, confectionnés par des particuliers ou des couturières. Le prix peut cependant se justifier par la main-d'œuvre.

Peu de masques gratuits

Selon les données de notre enquête participative, plus de 70 % des personnes interrogées ont payé leur masque. Les personnes qui ne les ont pas payés l'ont obtenu par le biais de leur commune ou de leur département, par des dons ou encore car il s'agit d'une fabrication maison.

Pour les 26 % des personnes ayant eu un masque gratuitement, ces derniers sont souvent lavables. Une économie considérable pour les familles. Au contraire, même si les masques maison ne coûtent rien, dans les faits, il faut prendre en compte les frais engagés : les machines à coudre, le fil ou éventuellement le tissu et les élastiques.