Carottes-fenouil braisé, mousse de céleri, semoule-pois chiche, tomme de Mézidon-Canon, pain de La Falue, riz au lait… Autant d'ingrédients proposés dans la ration Soli'bio, un plateau-repas biologique et local, à destination des écoliers du pays caennais. Au menu : des légumes, des féculents, du fromage, etc., produits par une vingtaine d'agriculteurs de la coopérative Inter Bio Normandie Services et mijotés par le Spot. "Ce sont des repas simples, accessibles en termes de goût, avec la volonté que les enfants puissent identifier ce qu'ils mangent. C'est un cercle vertueux : la gourmandise, la solidarité et la pédagogie", détaille Alexandra Beldjoudi, gérante de ce traiteur-restaurant bio, installé notamment dans la Grande Halle de Colombelles.
Facile à manipuler
"L'idée est de remettre les cuisiniers du Spot aux fourneaux et de trouver de nouveaux débouchés pour les producteurs", résume Dominique Gosselin, cogérant d'Inter Bio Normandie Services. Habituellement, 90 % des produits de la coopérative sont destinés à la restauration scolaire. Avec le confinement, elle a vu les commandes s'effondrer et, encore maintenant, beaucoup de cantines restent fermées. D'où l'idée de ce plateau froid, à servir en classe par exemple. "On ne voulait pas rester sans rien faire. Ce moment particulier permet de faire preuve de créativité et de mettre au point des initiatives de ce type." Le challenge, c'est de mêler respect des contraintes sanitaires et aspect pratique. Alexandra Beldjoudi l'assure : les minots peuvent manipuler les plateaux-repas seuls. "Tous les enfants ont déjà ouvert des cadeaux, c'est la même chose. Une grande boîte en carton, il n'y a besoin ni de technicité, ni de force pour l'ouvrir. Les couverts sont emballés dans un papier extrêmement fin, facile à déchirer soi-même."
Un concept original et solidaire
Le plateau-repas coûte sept euros, plus cher qu'un menu classique journalier dans la plupart des cantines scolaires. Dominique Gosselin mise sur l'originalité du concept et son aspect solidaire. "On ne pourra pas gagner de l'argent, mais au moins rentrer dans nos frais. On peut imaginer que certaines collectivités seront prêtes, y compris pour relancer une activité économique locale, à mettre la main à la poche pour compenser ce coût pour les parents d'élèves." Si la Ville de Caen ne fera pas partie des acheteurs, un centre de loisir a précommandé à compter du 3 juin. Pour lancer le dispositif, le Spot a besoin d'une commande de trente repas minimum. "Nous pouvons en réaliser plusieurs centaines par jour", assure la gérante du Spot, qui emploie quinze personnes.
La Normandie se relève - A Caen, producteurs et traiteurs bio mijotent une ration pour les écoliers
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.