Une étude diligentée par Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et biostatistiques à l'école des hautes études en santé publique à Rennes a mis en exergue trois scénarios permettant de dégager des hypothèses chiffrées de l'impact du coronavirus entre le 10 mars et le 14 avril, région par région.
Il faut le savoir, les épidémiologistes évaluent la contagiosité d'une maladie infectieuse grâce au symbole R0. Si, par exemple, celui-ci est égal à 1,5, cela veut dire qu'une personne infectée va contaminer, en moyenne, une personne et demie. Lorsque l'étude a été réalisée, le R0 en France était d'environ 2,6. C'était avant les mesures de confinement. Plus les mesures mises en place sont respectées, plus le R0 devrait diminuer.
3 400 cas, 233 morts, un scénario glaçant
Dans cette étude, les chercheurs ont pris trois scénarios : l'optimiste où R0 = 1,5, le médian où R0 = 2,25 et le pessimiste où R0 = 3. Dans le meilleur des scénarios, déjà impensable tant l'épidémie progresse, l'étude évoque 472 personnes infectées en Normandie, dont 95 cas sévères et 21 morts. Le second scénario, lui, évoque 1 286 cas, dont 285 graves pour 68 décès. Enfin la 3e hypothèse, 3 403 cas, 828 graves et 233 morts.
Un manque de lits criant
Le professeur Crépey et son équipe ont également modélisé le nombre de lits de réanimation nécessaires dans chaque région, toujours dans la même période et toujours en prenant en compte les trois scénarios. Dans le pire des cas, les hôpitaux pourraient avoir besoin de 474 places en unités de soins intensifs pour soigner des patients atteints du COVID-19. Selon cette étude, elle n'en compte que 240…
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