Depuis le début de l'épidémie du coronavirus, les services de santé de l'agglomération rouennaise sont en première ligne, comme le SAMU, qui a vu "doubler le nombre d'appels depuis un mois", explique Cédric Damm, responsable du SAMU de Rouen. Environ 400 à 500 appels sont liés, chaque jour, au Covid-19 sur un total de 2 000 appels actuellement. Les équipes ont donc été renforcées par des étudiants en médecine, des médecins libéraux et très bientôt des médecins hospitaliers pour réguler les appels.
Les urgences "ne sont pas en difficulté"
Du côté des urgences adultes au CHU, "le flux est en train de monter", indique Luc-Marie Joly, chef du service. "Les urgences ne sont pas en difficultés", avec un fonctionnement quasi normal et "le flux de patient habituel s'est spontanément réduit". "Aux urgences, les patients qui n'ont pas de critères de gravité sont renvoyés chez eux, souligne Manuel Étienne, infectiologue. S'ils sont hospitalisés, ils rejoignent le service des maladies infectieuses." Pour l'instant, "on n'est pas du tout dépassés par le nombre de cas hospitalisés, mais on a profité de l'expérience de ce qu'il s'est passé dans d'autres centres, à l'est de la France."
Le CHU de Rouen est ainsi prêt à se réorganiser si nécessaire. Des unités supplémentaires peuvent ouvrir "pour répondre à la demande", poursuit Manuel Étienne. Il y a actuellement une unité de 15 lits qui est ouverte et, "en quelques heures, on peut ouvrir une cinquantaine de lits". La même organisation est en place en réanimation, avec des lits réservés aux malades du Covid-19. S'il y a habituellement 21 lits en réanimation, le CHU de Rouen pourra en disposer de 80 au maximum. Cela grâce à la "déprogrammation d'interventions non urgentes", ce qui libère des places et du personnel pour faire face à une demande éventuelle.
Les cliniques privées de l'agglomération rouennaise sont également prêtes à faire face à un afflux de patients. - Amaury Tremblay
"C'est une guerre que l'on ne va pas gagner seuls", lance la directrice générale du CHU de Rouen, Véronique Desjardins. Une mobilisation des cliniques privées de l'agglomération est ainsi demandée, avec le recours à d'éventuelles salles de réanimation en cas de besoin. Des patients ont aussi été transférés du CHU vers les cliniques privées. "Cette solidarité est assez impressionnante", souligne Loïc Marpeau, président de la Commission médicale d'établissement du CHU.
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