Le 1er janvier 2020, un détenu de la maison d'arrêt de Caen alerte ses surveillants. De sa cellule s'échappent des fumées épaisses.
En réalité, le jeune homme de 26 ans, qui a une cellule à lui tout seul, rare dans cette prison notoirement surpeuplée, a mis le feu à son matelas. Il est isolé, du fait de son caractère "particulier". Mais il a aussi détruit son lavabo et l'ensemble de sa plomberie, ainsi que l'installation électrique. Il donne ensuite des coups de pied aux gardiens venus le sortir de la cellule. Par l'intermédiaire de son interprète, il choisit de se défendre seul, en comparution immédiate le 28 février au tribunal correctionnel de Caen. Son mantra : "Je ne sais pas ce que je fais ici. Je suis là depuis 3 mois, sans que mes draps soient changés alors qu'ils devaient l'être tous les 15 jours. Pour les coups de pied, je me débattais, sans viser personne, je ne l'ai pas fait exprès". Il ajoute : "j'ai fui la Tunisie en 2017, pour vivre mieux en France". Le procureur requiert six mois ferme. Le tribunal opte pour une expertise psychiatrique, avec un renvoi au 1er avril.
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