Pour l'heure, le bilan de la maladie Covid-19 en France est de deux morts (le Français de 60 ans et un touriste chinois de 80 ans), onze guérisons et quatre malades toujours hospitalisés, soit 17 cas au total.
Outre le sexagénaire décédé, deux nouveaux cas ont été confirmés mercredi, en plus des deux déjà annoncés mardi soir. Aucun cas n'avait été repéré en France depuis le 15 février, mais entretemps, la maladie a gagné l'Italie, pays frontalier qui est aussi celui d'Europe le plus touché.
"Le 17e cas confirmé (en France) est un homme de 60 ans, français, qui a été testé en urgence hier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans un état gravissime et qui est malheureusement décédé dans la nuit", a annoncé le N.2 du ministère, Jérôme Salomon, lors d'une conférence de presse.
"L'enquête a été lancée en urgence" sur l'endroit où ce patient a pu être infecté et sur son entourage, a-t-il ajouté, en précisant que "tous les détails des investigations en cours" seraient présentés par le ministre Olivier Véran lors d'une conférence de presse en soirée.
Parmi les cas annoncés mercredi figure "un homme français de 55 ans actuellement hospitalisé à Amiens et qui est dans une situation clinique grave (...) en réanimation", a détaillé le Pr Salomon.
L'autre est "un homme français de 36 ans hospitalisé à Strasbourg", qui "ne présente pas de signe de gravité", a-t-il poursuivi, en indiquant que ce patient revenait de Lombardie, l'une des régions italiennes touchées par la maladie.
Les deux cas annoncés mardi soir étaient une Chinoise revenue de Chine le 7 février, hospitalisée à Paris sans "aucun signe clinique de gravité", et un "homme d'une soixantaine d'années hospitalisé en Auvergne-Rhône-Alpes après des séjours répétés en Lombardie", pour qui il n'y a pas non plus de signe de gravité, a rappelé Jérôme Salomon.
Enfin, des enfants d'un "groupe scolaire de Courbevoie de retour d'un voyage en Lombardie" ont également été testés car certains présentaient des symptômes, mais les résultats sont "négatifs".
Craintes sur le foot
En outre, la crise en Italie a provoqué des craintes autour du match de foot qui doit opposer mercredi soir l'Olympique lyonnais à la Juventus Turin en 8e de finale de Ligue des champions.
De Marine Le Pen à Ségolène Royal, plusieurs figures de l'opposition ont critiqué l'autorisation donnée aux supporteurs de la Juventus de se rendre à Lyon, autorisation toujours défendue par le gouvernement et la majorité.
"Je crois qu'il n'est pas raisonnable de les accueillir et que nous sommes encore confrontés là à une incohérence de la part du gouvernement", a dénoncé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sur France Inter.
A gauche, Ségolène Royal a estimé sur France 2 que cette décision "paraît incohérente" et que "l'opinion ne la comprend pas".
"Aujourd'hui, les experts de veille sanitaire et de santé publique disent qu'il n'est pas nécessaire" d'interdire la venue des supporteurs, a souligné sur BFMTV Gabriel Attal, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale.
"Est-ce que le virus circule activement à Turin ? Non. Est-ce qu'il circule activement dans la région de Turin ? Non", a-t-il argumenté.
Mardi soir, à l'issue d'une réunion à Rome avec plusieurs de ses collègues européens, Olivier Véran avait confirmé que la France, tout comme les autres pays voisins de l'Italie, n'entendait pas fermer les frontières, en jugeant qu'il s'agirait d'une mesure disproportionnée.
Enfin, les craintes sur la propagation du coronavirus se ressentent également sur les réservations aériennes: celles en provenance de France vers l'Asie, en excluant la Chine berceau de l'épidémie, se sont effondrées de 68,5% dans la semaine du 12 février, selon le bureau d'études ForwardKeys.
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