Bienvenue à la ferme, la Ruche qui dit oui et, depuis quelques jours, Mon Panier 76. Les outils se multiplient pour promouvoir les circuits courts auprès des consommateurs. "C'est une politique de petits pas", défend Patrick Chauvet, vice-président du Département en charge de l'agriculture, après le lancement de cette nouvelle plateforme spécifique à la Seine-Maritime. 300 producteurs locaux sont déjà référencés et rappellent "le principe du bon sens, c'est-à-dire qu'en circuit court, nous sommes sur la saisonnalité".
Des habitudes à changer pour certains consommateurs, même s'ils sont de plus en plus nombreux à vouloir faire attention à ce qu'ils mangent, comme le constate Marie Mabille, membre du conseil d'administration du réseau d'Amap (Association pour le maintien de l'agriculture paysanne) de l'ex-Haute-Normandie. Il y a 16 ans, la première Amap a vu le jour à Rouen et a permis de mettre en relation les producteurs locaux avec des consommateurs, sans intermédiaire. Il y en a désormais 33 dans la Métropole et "il s'en crée trois par an en Haute-Normandie", explique Marie Mabille. L'une vient de voir le jour à Saint-Etienne-du-Rouvray et c'est désormais à Petit-Quevilly qu'un point va être créé cette année. "Il y a eu une grosse prise de conscience il y a quelques années, analyse-t-elle. Il y a une volonté de changement, notamment de la part de jeunes parents qui rejoignent les Amap quand leurs enfants commencent à manger des légumes."
Une relation directe
Si les consommateurs y gagnent, les producteurs aussi apprécient ce contact avec la clientèle, que ce soit à travers de la vente à la ferme (comme le label Bienvenue à la ferme) ou à travers des regroupements de producteurs (en Amap ou dans les réseaux de la Ruche qui dit oui). Yves Soret, maraîcher à La Neuville-Chant-d'Oisel, y voit une "façon de consommer écologiquement avec un bilan carbone bien meilleur". L'avantage pour lui de vendre en Amap, c'est "la visibilité sur les rentrées financières", puisque le maraîcher sait à l'avance pour combien de personnes il doit produire de légumes. "Certains délaissent les marchés pour ne vendre qu'en Amap", confirme Marie Mabille.
Cependant, pour Yves Soret, "il est encore difficile pour les consommateurs de privilégier les circuits locaux. Il y a toute une éducation à refaire." D'où la plateforme Mon panier 76, qui doit permettre de se rendre compte plus facilement de l'offre locale à proximité de chez soi : "Nous sommes convaincus que ça peut recréer du lien et donner du sens entre l'acte de production et d'achat", affirme Patrick Chauvet. Ce nouvel outil pourrait ensuite évoluer pour toucher les départements limitrophes (comme la Somme ou l'Eure) et faciliter, encore plus, le fonctionnement des circuits courts.
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