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Rouen. Lubrizol : le long et fastidieux travail d'analyse d'Atmo Normandie

Atmo Normandie, l'organisme de mesure de la qualité de l'air dans la Région, a détaillé, mardi 8 octobre 2019, les moyens mis en place pour mesurer les conséquences de l'incendie de Lubrizol. Les premiers résultats tombent au compte-gouttes et ne permettent pas de tirer de réelles conclusions.

Rouen. Lubrizol : le long et fastidieux travail d'analyse d'Atmo Normandie
Atmo Normandie a détaillé notamment les protocoles mis en place après l'incendie. - Pierre Durand-Gratian

Si leur communication était attendue, elle peut rester frustrante, tant elle ne permet pas encore de tirer des conclusions sur les potentiels dangers, à moyen et long terme, de l'incendie de Lubrizol.

Atmo Normandie, l'organisme qui mesure au quotidien la qualité de l'air, a présenté, mardi 8 octobre, le dispositif "exceptionnel" déployé pour mesurer les conséquences de l'incendie de Rouen (Seine-Maritime). Une démarche qui n'avait pas été entreprise lors du précédent accident du Lubrizol en 2013, et qui concernait le mercaptan.

En 2019 en revanche, d'importants dispositifs de mesures et de prélèvements ont été mis en place, dès les premières heures après l'incendie. L'organisme s'est aussi associé avec l'Université de médecine-pharmacie de Rouen pour bénéficier de leurs connaissances en toxicologie.

Des résultats au compte-gouttes

Un travail de fourmis, que s'est attaché à décrire Atmo Normandie lors d'une conférence de presse, sans pouvoir encore tirer de conclusions réelles.

Une chose est certaine, les polluants classiques mesurés par Atmo Normandie n'ont pas dépassé les seuils réglementaires. C'est le cas du dioxyde d'azote (NO2), des particules fines PM10, du monoxyde de carbone (CO), du sulfure d'hydrogène (H2S) ou encore du dioxyde de soufre (SO2), des polluants communément émis par le chauffage, l'industrie, ou même le trafic automobile.

Pour le reste de l'exploitation des données, mesurée dans l'eau de pluie ou dans l'air, "l'exploitation est longue car ces données ne sont pas interprétables si pas contextualisées", géographiquement et dans le temps notamment, précise Véronique Delmas, directrice d'Atmo Normandie.

Les résultats sur les dioxines, des molécules qui peuvent être cancérogènes dans le cas d'une forte et/ou d'une longue exposition sont encore flous.

Un résultat à Préaux, dans le nord de l'agglo a pu interpeller : 12,66 pg/m2/jour de dioxine ont été mesurés dans l'eau de pluie, sous le panache, le jour de l'incendie. Cela correspond à quatre fois la valeur médiane des 228 échantillons réalisés par Atmo Normandie, historiquement. Un résultat jugé "inhabituel", mais pas réellement inquiétant, l'organisme ayant déjà mesuré des échantillons à 31,01 pg/m2/jour. "Aucun seuil réglementaire n'est fixé pour les dioxines dans les pluies", précise Atmo, qui se base uniquement sur ses propres relevés.

"On n'a pas encore toutes les informations pour déterminer l'intensité de l'exposition de la population, passée ou à venir, car la dioxine peut se stocker dans les aliments. La mesure de la pollution atmosphérique n'est pas le bon représentant de ce qui va arriver par la suite, car il faut prendre en compte toutes les voies d'expositions, notamment l'ingestion", explique Jean-François Gehanno, professeur en médecine du travail au CHU de Rouen et spécialiste des problèmes toxicologiques.

Faut-il un suivi médical sur le long terme ?

Il est trop tôt, en somme, pour dire s'il faut un suivi sur le long terme, selon le spécialiste. "Il est sûr qu'il aurait fallu en mettre un si on avait eu beaucoup d'événements de santé aigus mesurés par les passages aux urgences ou les hospitalisations, ce qui n'a pas été le cas", explique-t-il. La principale information manquante est l'analyse des végétaux et des sols de ce qui s'est stocké après les retombées du panache. Des résultats doivent être donnés, vendredi 11 octobre 2019. "Si on en retrouve, il faudra estimer la quantité qui a pu passer dans la chaîne alimentaire. Si on n'en retrouve pas, ça veut dire qu'il y a eu peu de retombées et que l'exposition de la population est faible", détaille Jean-François Gehanno.

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