Sées. Alcool au volant : l'éthylotest antidémarrage est opérationnel

Le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe est venu lundi 1er juillet 2019 à Sées (Orne) lancer l'éthylotest antidémarrage. Celui-ci pourra désormais être proposé rapidement de façon administrative et sans attendre leur procès, aux automobilistes contrôlés une première fois au volant, en état de faible alcoolémie, inférieure à 1,8 gramme d'alcool par litre de sang.

L'idée est de permettre par décision administrative, notamment aux gens qui travaillent, de pouvoir continuer à utiliser leur voiture (ou celle de leur entreprise), après avoir soufflé dans l'éthylotest à chaque démarrage.

Écoutez Emmanuel Barbe :

Les responsables de l'escadron départemental de sécurité routière de l'Orne et de la gendarmerie, avec Emmanuel Barbe et la préfète de l'Orne, Chantal Castelnot. - Eric Mas

La durée de cet éthylotest anti-démarrage administratif est de six mois. Sa durée pourra être prolongée de façon judiciaire lors du procès du chauffard. Son utilisation n'est pas une alternative aux sanctions judiciaires, elle permet de continuer à utiliser un véhicule (le sien ou celui de son employeur) malgré l'infraction commise. Rappelons que l'alcool est la cause de trois décès sur la route depuis début 2019 dans l'Orne.

Poseur homologué

Désormais, dans l'Orne, le garage Bayi-Trucks d'Alençon est homologué pour poser ces éthylotests antidémarrage, sur tous les types de voitures. Le coût d'installation du dispositif est d'environ 300 euros, auquel il faut ajouter une location mensuelle d'une centaine d'euros. 130 000 délits d'alcoolémie au volant sont constatés chaque année en France. Emmanuel Barbe explique qu'il espère que cet éthylotest antidémarrage pourra être utilisé dans 20% des cas.

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