Les parties de départage ont débuté à 15H00 GMT. Concrètement, les deux jeunes maîtres doivent disputer quatre matches dits semi-rapides, avec un temps limité (25 minutes, avec un incrément de 10 secondes par coup).
Le premier a été remporté par le Norvégien de 27 ans, qui ouvrait avec les blancs, donc avec un léger avantage, dont il profitait pour bousculer la défense adverse, s'emparant d'un fou noir.
Sous pression, l'Américain de 26 ans tardait à riposter et laissait filer de précieuses minutes. "Ce n'est pas bon signe", commentait la joueuse Anna Rudolf, maître international, sur le direct du tournoi.
Prudent, Carlsen décidait de ne pas brusquer ses chances et optait pour une progression lente, malgré des positions très favorables sur l'échiquier. Une stratégie payante: après une série de prises de chaque côté, le Scandinave, fort d'un pion d'avance, prenait définitivement l'avantage.
Obligé de réagir, Caruana, jouant cette fois avec les blancs, commençait mieux la 2e partie, sans parvenir toutefois à empêcher Carlsen de construire une forteresse autour de son roi. Le Norvégien jouait rapidement et parvenait à contrôler les tentatives d'intrusion dans sa défense.
Nerveux, l'Américain se révélait incapable de revenir dans la partie et concédait la défaite, donnant à son adversaire une nette option sur la victoire finale.
"Le niveau de jeu moyen de Carlsen (en parties) rapides est phénoménal", appréciait sur Twitter la légende des échecs Garry Kasparov.
En cas d'égalité au terme de ces quatre matches, plusieurs manches supplémentaires seront jouées en blitz, format rapide avec seulement cinq minutes à l'horloge pour chaque joueur au départ (avec un incrément de 3 secondes par coup), avant une éventuelle mort subite (victoire des noirs en cas de nul).
Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire, Magnus Carlsen tente de remporter un 4e titre mondial consécutif - et d'entrer un peu plus dans la légende de la discipline.
Fabiano Caruana s'emploie lui à offrir aux Etats-Unis leur premier championnat du monde depuis celui du légendaire Bobby Fischer, qui avait battu en 1972 le Russe Boris Spassky lors du "matche du siècle", brisant, en pleine Guerre froide, 24 ans d'hégémonie soviétique.
Fait sans précédent dans l'histoire de la compétition, les douze parties régulières, qui avaient débuté le 9 novembre et se sont achevées lundi, ont donné lieu à 12 nuls.
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