En ce moment : Obsessed - Olivia RODRIGO Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Des passionnés font revivre les affres de Verdun, symbole de la Grande Guerre

Soldats, bivouac et chants militaires: jusqu'à dimanche une reconstitution historique conduite par un millier de participants plonge le public dans les affres de Verdun, champ de bataille du nord-est de la France défiguré par les tranchées et devenu symbole de la Grande Guerre.

Des passionnés font revivre les affres de Verdun, symbole de la Grande Guerre
Des passionnés font revivre les affres de Verdun, symbole de la Grande Guerre, le 24 août 2018 à Verdun (Meuse) - FRANCOIS NASCIMBENI [AFP]

"Tu sais ce que c'est, ça ? C'est un mortier, un mortier de tranchée", montre Jacky Charlier à son petit-fils de 7 ans, sur le bivouac planté à la caserne Miribel de Verdun.

Pendant trois jours, ces passionnés d'histoire militaire venus de 18 pays se sont donnés rendez-vous dans cette ville emblématique du conflit pour une reconstitution de la vie des soldats, sur le front comme à l'arrière.

Bordées par quelques bottes de paille, les tentes racontent l'organisation du quotidien, du bureau de l'officier au relais de poste en passant par l'atelier du cordonnier.

Un poilu fait résonner son cor, un soldat se débat avec un rasoir d'époque, des Australiens s'adonnent à une partie de cricket: les "reconstitueurs" reproduisent les scènes de vie dans les moindres détails, témoignages de l'attente qui contrastait avec le vacarme des tranchées, quelques kilomètres plus loin.

"Je représente un soldat américain de 17-18, qui est là pour les liaisons électriques, tout ce qui est technique comme la radio, parce que s'il n'y a pas les communications en plein combat, on ne peut pas savoir qu'un côté a été débordé ou non", explique Théo Travaglini, 18 ans, qui se définit comme "un passionné d'histoire militaire".

A ses côtés, Robin Herrard, 27 ans, arbore fièrement un uniforme gris surmonté d'un képi noir: "Je représente un lieutenant du 18e régiment d'artillerie de campagne qui était basé à Nîmes. On a fait une reconstitution fidèle, c'est pas mal d'heures de travail, de recherches pour trouver quelques pièces qui viennent de l'époque, notamment les bottes, mais c'est important de transmettre au public ce qui était porté à cette époque-là".

Le campement compte aussi un hôpital de campagne, équipé comme si le chirurgien - véritable médecin de métier - se tenait prêt à opérer le premier blessé.

Patrouille et exercices

Mais il n'en sera rien car il ne s'agit pas ici de rejouer la sanglante bataille de 1916 qui s'était soldée, après dix mois d'âpres combats, par 800.000 morts français et allemands.

"On ne reconstitue pas l'enfer, c'est exclu de reconstituer l'horreur, mais on peut parler des gens qui ont vécu ça, la mémoire vive du conflit", justifie le général Elrick Irastorza, président du conseil d'administration de la Mission du centenaire de 14-18.

Dans leur diversité, les reconstitueurs représentent les principales nations belligérantes mobilisées sur l'ensemble des fronts.

Au fort de Douaumont, repris des mains de l'ennemi par l'infanterie française en 1916, une trentaine d'Allemands patrouillent sur les hauteurs et se prêtent à des lancers de bâtons en bois, faisant office de grenades, sous les yeux d'un public clairsemé.

"Verdun, c'est probablement le seul nom de bataille de la Grande Guerre qui survivra à l'usure du temps", estime le général Irastorza, qui parle d'un face-à-face "indicible".

"C'est un immense plaisir pour nous d'être ici pour commémorer la mémoire des soldats de la Première Guerre mondiale. Nous aimerions montrer comment se déroulaient les choses à l'époque et ne pas laisser les gens oublier", explique David Reuss, reconstitueur dans l'uniforme d'un lieutenant allemand.

"Nous ne faisons pas cela pour nous amuser même si nous y prenons beaucoup de plaisir", ajoute Amanda Gage, dans le rôle d'une messagère anglaise - gilet et gants en cuir, culotte d'époque et montre à gousset -, qui rappelle aussi le rôle essentiel des femmes à l'arrière.

Selon elle, cette reconstitution restitue une "histoire très vivante" de la guerre, le temps d'un voyage de cent ans en arrière et dans une version, cette fois, pacifiste et fraternelle.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Caen, à louer studette meublée, 13 m2
Caen, à louer studette meublée, 13 m2 Caen (14000) 360€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du vendredi 19 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Des passionnés font revivre les affres de Verdun, symbole de la Grande Guerre