Rouen. A Rouen, un hôpital des nounours pour combattre la peur des blouses blanches

Venir faire soigner son nounours à l'hôpital. C'est ce que proposent près de 400 étudiants en médecine, en pharmacie ou encore en dentaire à Rouen (Seine-Maritime). Ils organisent "l'hôpital des nounours", du lundi 19 au vendredi 23 février 2018 et vont accueillir environ 400 écoliers allant de la moyenne section jusqu'au CE1.

"On a reconstruit un hôpital à la fac de médecine", explique Marie Rodrigues Gregorio, étudiante en 3^e année de médecine et organisatrice de l'événement. "Il y a différents ateliers avec une salle d'attente, un cabinet médical, une salle de radio, une salle de chirurgie ou encore un cabinet dentaire." Le but de l'opération, pour les enfants, est d'amener son nounours pour qu'il se fasse soigner.

Diminuer les peurs

"Il s'agit, pour les enfants, de mieux appréhender le monde de l'hôpital et de diminuer le syndrome de la peur de la blouse blanche", affirme Marie Rodrigues Gregorio. C'est aussi l'occasion pour les enfants de poser des questions aux étudiants, "auxquelles les parents ont parfois du mal à répondre". Les étudiants ont d'ailleurs préparé l'évènement en amont en allant à la rencontre des écoliers pour savoir quelles sont les questions qu'ils se posent à propos des médecins.

Les enfants sont invités à venir faire soigner leur peluche préférée.

Après la participation des écoliers à l'hôpital des nounours, les enseignants vont aussi voir ce qu'ils ont retenu des différents ateliers. "On s'est rendu compte que les enfants qui avaient participé à 'l'hôpital des nounours' avaient moins peur quand ils devaient se rendre chez le médecin que les autres", confirme Marie Rodrigues Gregorio.

S'adresser aux enfants

Il n'y a pas que les écoliers qui profitent de cet évènement. Les futurs médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes apprennent à s'adresser à un autre public. "En stage, nous ne passons pas toujours en pédiatrie, raconte Marie Rodrigues Gregorio, alors que les enfants sont particuliers à soigner, car c'est difficile de les rassurer."

L'étudiante en médecine se dit ainsi "plus rassurée" à l'idée d'être confrontée, à l'avenir, à des petits patients, grâce à l'organisation de cet "hôpital des nounours".