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Les retraités interpellent les candidats sur "la baisse de leur pouvoir d'achat"

De Paris à Toulouse ou Marseille, des centaines de retraités ont battu le pavé jeudi pour interpeller les candidats à la présidentielle sur la baisse de leur pouvoir d'achat et réclamer une hausse de leurs pensions qui stagnent depuis 2013.

Les retraités interpellent les candidats sur "la baisse de leur pouvoir d'achat"
Manifestante pour un meilleur pouvoir d'achat des retraités, à Marseille le 30 mars 2017 - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT [AFP]

Les manifestations lancées à l'appel de neufs organisations syndicales et associations (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, FGR-FP, Solidaires...) ont rassemblé quelque 300 personnes à Lille, 200 à Marseille, entre 200 et 250 à Toulouse, ont constaté des journalistes. A Dijon, ils étaient selon les sources entre 180 (police) et 300 (syndicats), à Quimper 400 et une centaine à Strasbourg, tout comme à Annecy ou Grenoble.

A Paris, le cortège a rassemblé 1.100 retraités selon la préfecture de police, amassés derrière la banderole "Les retraités ne sont pas des nantis", a constaté une journaliste de l'AFP.

"Aujourd'hui, je vis beaucoup moins bien qu'au début de ma retraite", témoigne Jacqueline, ex-enseignante qui dit "hésiter avant de se faire soigner" et "piocher dans ses économies ou choisir l'hôpital public".

Après 46 ans de carrière comme auxiliaire de puériculture, Anita, qui perçoit 1.100 euros de retraite, se dit "très inquiète pour l'avenir", au vu des propositions des candidats à l'Élysée "François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen". "Le seul qui se rapproche de mes idées est Jean-Luc Mélenchon", dit-elle, foulard CGT autour du cou.

"La retraite n'est pas une aumône", mais le fruit de "plusieurs dizaines d'années de travail", avait défendu un peu plus tôt dans la matinée l'intersyndicale lors d'une conférence de presse à Paris.

Les retraites indexées sur l'inflation n'ont pas été revalorisées depuis cinq ans, ont-ils rappelé, demandant un retour du calcul des pensions sur les salaires.

Dès la matinée, plus d'une centaine de retraités de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s'étaient déjà rassemblés devant le siège de l'institution pour protester contre sa décision de récupérer leur logement pour les attribuer à des actifs. "Les retraités aux revenus modestes se retrouvent dans l'impossibilité de se reloger dans le privé au regard du prix du marché", souligne Françoise Doriath-Pracht, secrétaire générale CGT des retraités de l'AP-HP.

"De plus en plus difficile"

"Un costume de Fillon, c'est un an de retraite!", s'exclame sur le Vieux Port marseillais, Stéphanie, 71 ans. Il est "difficile" de vivre avec "une retraite à 1.800 euros par mois et 700 euros de loyer", témoigne cette ex-agent d'accueil à EDF.

Infirmière à la retraite, Élisabeth Grand, cégétiste, déplore aussi que "les retraites stagnent depuis des années, alors que le coût de la vie augmente".

"Celui qui risque d'être élu, c'est Macron et lui on ne lui fait aucune confiance", poursuit la Marseillaise, alors que le candidat d'En marche! propose un système universel par points, indexé sur l'âge de départ, l'espérance de vie et la croissance.

A Toulouse, Jean Fort, responsable CGT clame au micro que "Non, les retraités ne sont pas des nantis".

"On demande une augmentation des retraites" et "une réelle protection sociale, pour que la Casa (Contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie) serve réellement pour la perte d'autonomie", argumente le Toulousain.

"Avec notre petite retraite, on vit, mais c'est de plus en plus difficile", témoigne à Dijon Jean Cathenoz, retraité de la fonction publique. A 72 ans, il dit avoir dû rogner sur "la sortie cinéma, le resto, les petits cadeaux. J'achète aussi de moins en moins de livres".

"Les retraités sont toujours mis en conflit avec d'autres générations, or nous sommes dans la rue pour des revendications qui nous concernent mais aussi nos enfants et petits-enfants", explique le Lillois Jacques Lefevre, responsable CGT des retraités du Nord.

"Il y a tant d'économies non faites aujourd'hui en France qu'on peut parfaitement cesser de faire payer toujours les mêmes, y compris les retraités", a réagi dans un communiqué la candidate du Front national, Marine Le Pen.

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