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"Biens mal acquis": Teodorin Obiang jugé à Paris

C'est le premier procès en France dans l'affaire des "biens mal acquis": Teodorin Obiang, accusé de s'être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable, doit être jugé à partir de lundi à Paris, mais le fils du président de Guinée équatoriale demande un report.

"Biens mal acquis": Teodorin Obiang jugé à Paris
Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée équatoriale, le 24 juin 2013 à Malabo - JEROME LEROY [AFP/Archives]

Ancien ministre de l'Agriculture et des forêts, promu fin juin par son père Teodoro Obiang Nguema vice-président de Guinée équatoriale, il est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour blanchiment d'abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d'abus de confiance et de corruption.

Le procès, dont les dates ont été fixées fin octobre, doit s'ouvrir à 13H30 et durer jusqu'au 12 janvier. Selon l'un des avocats du prévenu, Emmanuel Marsigny, les délais son "beaucoup trop courts" et ne sont pas conformes à la loi, compte-tenu du fait que son client a déclaré son adresse à Malabo.

Les avocats de Teodorin Obiang, qui devait être absent lundi, demandent "qu'il puisse bénéficier du temps raisonnable pour pouvoir organiser effectivement sa défense", a déclaré Me Marsigny, qui envisage de faire citer plusieurs témoins, dont certains résident à l'étranger.

L'enquête, ouverte après des plaintes des associations Sherpa et Transparency International, a mis au jour le patrimoine considérable de Teodorin Obiang, 47 ans: immeuble avenue Foch, dans l'un des quartiers les plus huppés de Paris, estimé à 107 millions d'euros, voitures de luxe et de sport (Porsche, Ferrari, Bentley, Bugatti).

Ses dépenses somptuaires en France étaient très éloignées du quotidien de son petit pays pétrolier d'Afrique centrale, dont plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Un procès 'inédit'

Quand il est à Paris, Teodorin Obiang, éternel célibataire au look savamment étudié (lunettes noires, cheveux lisses, barbe taillée), dépense des mallettes entières de liquide chez les couturiers de l'avenue Montaigne. Dans ses appartements de l'avenue Foch, les robinets sont recouverts de feuilles d'or, le maître des lieux dispose d'un hammam, d'une salle de sport, d'une discothèque, d'un salon de coiffure, d'une salle de cinéma.

Au terme de l'instruction, les juges ont estimé qu'il s'est bâti son patrimoine en France en y investissant le produit "des détournement de fonds publics", de la corruption.

Le fils du président équato-guinéen "a toujours dit qu'il a gagné légalement son argent dans son pays", il est "innocent des faits qu'on lui reproche", assure Me Marsigny.

Entre 2004 et 2011, près de 110 millions d'euros provenant du Trésor public de Guinée équatoriale sont venus créditer le compte personnel de Teodorin Obiang, selon les juges d'instruction.

Les enquêteurs estiment qu'il avait imposé une "taxe révolutionnaire" sur le bois, dont le paiement, au nom de la Somagui Forestal, devait lui être directement remis. Cette entreprise est chargée de l'exploitation du bois précieux qui représente avec le pétrole l'une des principales richesses du pays du golfe de Guinée. Contrôlée par Teodorin Obiang, elle assurait nombre de ses dépenses.

Le prévenu a multiplié les voies de recours. Mis en examen en 2014, il a essayé en vain de faire annuler les poursuites à son encontre, invoquant son statut à l'époque de deuxième vice-président de Guinée équatoriale qui octroyait à ses yeux une immunité.

Mais la Cour de cassation avait estimé que les faits reprochés avaient été commis à "des fins personnelles", relevant de sa vie privée et donc détachables des fonctions étatiques protégées par la coutume internationale.

Récemment, il a, sans succès, demandé à la Cour internationale de Justice (CIJ) de suspendre les procédures en France contre lui.

"S'ouvre un procès inédit, sans précédent en Europe et bien au-delà", souligne William Bourdon, avocat de Transparency International, "le chapitre Obiang va se clôturer", mais d'autres vont s'ouvrir.

La justice française enquête également sur les patrimoines bâtis en France par les familles de plusieurs autres dirigeants africains, celle de Denis Sassou Nguesso (Congo), du défunt Omar Bongo (Gabon) ou encore du président centrafricain déchu François Bozizé.

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