En ce moment : COME BACK HOME (FROM PURPLE HEARTS ) - SOFIA CARSON Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Islande: la droite résiste aux Pirates, place aux négociations

Islande: la droite résiste aux Pirates, place aux négociations
Birgitta Jonsdottir (c) du parti Pirate réagit à l'annonce des résultats des législatives à Reykjavik, le 30 octobre 2016 - Halldor KOLBEINS [AFP]

L'Islande est entrée dimanche dans une phase d'intenses marchandages politiques au lendemain de législatives anticipées qui n'ont pas dessiné de majorité, malgré la percée du parti contestataire des Pirates face à la droite gouvernementale.

Le Premier ministre Sigurdur Johannsson, dont le Parti du progrès (centre-droit) a réalisé son plus mauvais score depuis un siècle, devait remettre sa démission au président de la République Gudni Johannesson vers 15H00 locales et GMT.

Le président devrait ensuite charger le chef de file du parti arrivé en tête de trouver une majorité. Ce mandat devrait revenir au président du Parti de l'indépendance (conservateur), Bjarni Benediktsson, ministre des Finances dans le gouvernement sortant.

Ce dernier compte parmi les 600 Islandais dont le nom apparaît sur les listes des Panama Papers, ces documents dévoilés en avril qui recensent des milliers de détenteurs de comptes offshore dans le monde.

Le Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson (Parti du progrès), avait démissionné en avril après sa mise en cause dans ce scandale. Le gouvernement s'était maintenu au prix d'une promesse de convoquer des élections six mois avant la fin de la mandature au printemps 2017.

Petite île de l'Atlantique nord émergeant du marasme grâce à son tourisme florissant, l'Islande apparaît divisée entre une frange de la population avant tout soucieuse de stabilité et d'indépendance, et une autre aspirant à tourner la page de la crise financière de 2008 et des "affaires".

Attelage hétéroclite de hackers, militants écolos et libertaires créé en 2012, le Parti pirate, qui promeut plus de démocratie directe et de transparence dans la vie politique, incarnait pour beaucoup cet espoir de renouveau.

Mais alors qu'ils culminaient à plus de 40% d'intentions de vote dans les sondages il y a six mois, l'élection législative à un tour s'est révélée un succès en demi-teinte pour les "Piratar" qui avaient juré "d'écrire l'Histoire".

Avec neuf élus à l'Althingi, le Parlement monocaméral, ils triplent leur score de 2013 et deviennent la deuxième formation politique du pays, à parité avec le mouvement Gauche-Verts. Mais le parti ne fait pas le plein de voix et risque de rester aux portes du pouvoir.

"Ce qu'on pouvait supposer s'est produit: les jeunes électeurs ne se sont pas déplacés" alors qu'ils constituent le coeur de cible des Pirates, analyse le politologue Gretar Eytorsson.

- 'Robin des bois' -

Birgitta Jonsdottir, la capitaine des Pirates, devait donner une conférence de presse à Reykjavik dimanche à 15H00. "Nous sommes très satisfaits", a-t-elle réagi samedi, comparant ses supporters et militants à des "Robin des Bois" déterminés à "prendre le pouvoir aux puissants pour le donner au peuple".

A noter, que contrairement à de nombreux pays d'Europe continentale, l'Islande n'enregistre pas de poussée radicale à droite.

La coalition sortante de centre-droit, elle, perd la majorité absolue obtenue en 2013, en raison du l'effondrement du Parti du progrès, notamment miné par des conflits internes.

Le Premier ministre a défendu le bilan de sa majorité dimanche à la télévision en affirmant avoir contribué à "réduire l'endettement des ménages" après la crise financière de 2008 et éloigner les créanciers des banques islandaises mises en faillite.

Son partenaire gouvernemental, le Parti de l'indépendance, progresse en revanche et redevient le premier parti islandais. Soutenu par les investisseurs, les gros patrons-pêcheurs, les seniors et les eurosceptiques, il est parvenu à faire oublier l'implication de deux de ses ministres dans les Panama Papers.

Les Pirates, eux, n'ont de cesse de dénoncer les "affaires" des partis de centre-droit qui gouvernent quasiment sans interruption depuis 1944, et ont fermé la porte à une coalition dirigée par le Parti de l'Indépendance.

"Le Parti de l'indépendance est récompensé pour sa participation à la corruption", a ironisé dimanche le responsable "pirate" Smari cCarthy à la télévision publique RUV.

A LIRE AUSSI.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Caen, à louer studette meublée, 13 m2
Caen, à louer studette meublée, 13 m2 Caen (14000) 360€ Découvrir
Gîte
Gîte Sainte-Mère-Eglise (50480) 67€ Découvrir
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue face à la
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue face à la Plestin-les-Grèves (22310) 0€ Découvrir
Garage / Box / Garde-meuble
Garage / Box / Garde-meuble Agnac (47800) 60€ Découvrir
Automobile
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Urgent, vends Peugeot 407
Urgent, vends Peugeot 407 Saint-Aubin-du-Cormier (35140) 1 300€ Découvrir
Bonnes affaires
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Machine à coudre Singer
Machine à coudre Singer Saint-Etienne-du-Rouvray (76800) 75€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du vendredi 29 mars
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Islande: la droite résiste aux Pirates, place aux négociations