En ce moment : Si No Estás - Inigo QUINTERO Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Calais (AFP). Démantèlement de la jungle de Calais: bref répit pour les migrants

Les migrants campant dans la partie sud de la partie importante de la "jungle" de Calais ont gagné un peu de répit mardi: le tribunal administratif de Lille ne statuera pas avant mercredi sur le référé introduit pour tenter d'obtenir un report de l'évacuation.

Calais (AFP). Démantèlement de la jungle de Calais: bref répit pour les migrants
La juge Valérie Quemener visite le camp de migrants appelé la jungle, à Calais le 23 février 2016 - AFP
L'audience présidée par la vice-présidente du tribunal Valérie Quemener devait s'ouvrir mardi à 14H00 et examiner le recours, suspensif, déposé selon leur avocate par 250 migrants et dix associations. Ils réclament la suspension de l'arrêté préfectoral pris vendredi ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville de quitter les lieux d'ici mardi soir 20H00. La décision, "ce ne sera pas aujourd'hui", a-t-on appris auprès du tribunal, qui n'avait jamais dit que la juge statuerait immédiatement après la fin de l'audience. Le juge doit rendre une ordonnance motivée, ce qui suppose du temps pour la rédiger. Elle devrait être connue mercredi, voire jeudi. Le référé étant suspensif, l'Etat ne peut commencer à faire évacuer le camp. Ce léger décalage ne constitue pas un contre-temps, indique-t-on en substance à la préfecture du Pas-de-Calais. "On poursuit, et même on intensifie les maraudes sociales pour convaincre les migrants que nous avons de meilleures solutions d'hébergement que dans le camp de la Lande" qui "ne peut en aucun cas être un projet de vie", souligne la préfecture. Depuis septembre, l'Etat a multiplié l'ouverture de Centres d'accueil et d'orientation (CAO), qui accueillent désormais près de 2.700 migrants, venant surtout de la "jungle". Les associations ne l'entendent pas de cette oreille. "Il s'agit d'une violation des droits fondamentaux des migrants. Les solutions proposées ne sont pas du tout adaptées à leurs besoins. Il faut qu'ils puissent rester ici en attendant que d'autres solutions soient trouvées", argumente Me Julie Bonnier. Dans la matinée, la juge Quemener s'est rendue au camp de la Lande, visitant notamment une église et la Centre d'accueil provisoire (CAP), où sont hébergés 1.200 migrants dans des conteneurs chauffés. Elle était suivie par de nombreux migrants, encouragés par des affiches d'une association, traduites en plusieurs langues, à se manifester lors de la visite de la magistrate "pour conserver la jungle". Dans la partie sud de la "jungle" vivent de 800 à 1000 migrants selon la préfecture, 3.450 selon les associations. Une guerre des chiffres qui traduit de vives tensions entre les deux parties apparues dès l'annonce de ce projet d'évacuation le 12 février. "C'est un terrible retour en arrière!", s'était ainsi emporté Christian Salomé. - Une étape 'humanitaire' - L'opération suscite aussi les réserves de la Défenseure des enfants Geneviève Avenard. Elle a critiqué lundi les modalités prévues par l'État pour le déménagement des enfants isolés, se prononçant pour "la création urgente d'un dispositif de mise à l'abri des enfants" concernés. L'Etat souhaite réduire à terme la population de la "jungle" à 2000 personnes, contre 3700 selon elle aujourd'hui. Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, interrogé mardi matin par Europe 1, a dit souhaiter appliquer "avec humanité" la protection des personnes. Elles "sont en situation de danger aujourd'hui et donc il faut les sortir de cette boue. Vous avez vu ces images, c'est indigne d'un Etat comme le nôtre". Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait lui aussi tenté de temporiser lundi: cette évacuation, qu'il qualifie de "mise à l'abri", se fera "bien entendu en procédant de façon progressive et en privilégiant à chaque instant le dialogue la persuasion et l'information des migrants". Il s'est dit prêt à "prendre le temps qu'il faut" pour mener à bien cette "étape humanitaire". La préfecture du Pas-de-Calais s'était montrée plus ferme vendredi dans l'arrêté "d'expulsion d'office" d'ici au plus tard mardi 20H00, où elle avait évoqué les "exactions" de migrants et indiqué que "passé ce délai" et "à défaut d'avoir quitté les lieux, il sera procédé à l'évacuation (...) si nécessaire avec le concours de la force publique".
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du dimanche 28 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Calais (AFP). Démantèlement de la jungle de Calais: bref répit pour les migrants