En ce moment : Comment tu vas (feat Ridsa) - ELOÏZ Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Paris (AFP). Etat d'urgence et déchéance de nationalité: les opposants battent le pavé

Au cri de slogans tels : "état d'urgence, état policier", quelques milliers de personnes ont bravé la pluie samedi à Paris pour dénoncer le projet de déchéance de nationalité et l'état d'urgence, alors qu'un projet de loi le prolongeant sera examiné dans les jours qui viennent au Parlement.

Paris (AFP). Etat d'urgence et déchéance de nationalité: les opposants battent le pavé
Rassemblement d'opposants à l'état d'urgence, le 30 janvier 2016 à Paris - AFP
Outre le défilé parisien, de la place de la République au Palais-Royal, des manifestations étaient prévues dans les principales villes de France, à l'appel des collectifs "Nous ne céderons pas" et "Stop état d'urgence", qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l'homme (FIDH). Ces organisations demandent la levée immédiate de l'état d'urgence, instauré après les attentats de novembre 2015, et l'abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes, "des mesures qui heurtent et mettent à mal nos libertés au nom d'une hypothétique sécurité", selon un communiqué des collectifs. C'est sur ce "désaccord politique majeur" que la garde des Sceaux Christiane Taubira a démissionné mercredi. Dans le cortège, une femme qui se fait appeler Chris s'est demandé : "l'état d'urgence, jusqu'à quand? La fin de Daech? Dans dix ans? Jamais? Il faut y mettre un terme, surtout que notre arsenal législatif est déjà largement suffisant". "Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, nous vivons un coup d'état permanent marqué par l'arbitraire et la censure", a affirmé une manifestante à Paris, qui s'est présentée sous le prénom de Camille. Quant au projet sur la déchéance de nationalité, c'est selon elle "une mesure raciste qui revient à dire que certains sont plus français que d'autres". - 'Le temps est pourri, le gouvernement aussi' - Catherine, une autre manifestante, a dénoncé "une mesure hypocrite et inutile. Le Parlement est appelé à voter comme un seul homme, nous manifestons pour montrer aux députés qui sont réticents qu'ils ne sont pas seuls". Sous la pluie, les manifestants scandent "état d'urgence, état policier" ou, de circonstance: "le temps est pourri, le gouvernement aussi". A Toulouse, entre 400 personnes selon la police et 600 à 700 personnes selon les organisateurs ont défilé. Des manifestations ont eu lieu à Auch, Montauban, Pau, Bayonne. Le gouvernement veut prolonger de trois mois supplémentaires l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 février. Le projet est présenté mercredi en conseil des ministres. Annoncé dès le soir des attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, l'état d'urgence avait été prolongé à une écrasante majorité pour trois mois le 26 novembre par le Parlement. Sa nouvelle prolongation, jusqu'à fin mai, qui sera débattue et votée le 9 février au Sénat, puis le 16 février à l'Assemblée nationale, est plus controversée : des partis de gauche et des associations de défense des droits de l'homme et des libertés publiques s?inquiètent d'un risque de pérennisation de ce régime d'exception. Jusqu'ici, une majorité de Français est favorable à la prolongation de l'état d'urgence. Par ailleurs, le gouvernement prépare un projet de révision constitutionnelle, examiné en séance à partir du 5 février au Palais Bourbon. Il prévoit d'inscrire dans la Constitution l'état d'urgence, pour le sécuriser sur le plan juridique et l'encadrer, selon l'exécutif, ainsi que l'extension de la déchéance de nationalité pour les personnes "condamnées" pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la nation", autre mesure vivement contestée. L'extension de la déchéance de nationalité ne comprendra finalement "aucune référence" aux binationaux pour ne pas les "stigmatiser", a annoncé mercredi le Premier ministre Manuel Valls, même si, en pratique, ils pourraient rester seuls exposés à cette mesure qui fracture la gauche.
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
MAISON BREHAL
MAISON BREHAL Bréhal (50290) 400€ Découvrir
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY Louvigny (14111) 2 000€ Découvrir
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mardi 30 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Paris (AFP). Etat d'urgence et déchéance de nationalité: les opposants battent le pavé