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Paris (AFP). Attentats: le bar A la Bonne bière est rouvert pour rebondir après l'horreur

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Paris (AFP). Attentats: le bar A la Bonne bière est rouvert pour rebondir après l'horreur
Un homme à la terrasse de A La Bonne Bière lors de sa rouverture le 4 décembre à Paris - AFP
Les lumières sont revenues, les impacts de balles ont disparu: trois semaines jour pour jour après les attentats de Paris, À la bonne bière, l'un des bars attaqués, a rouvert ses portes vendredi, pour "refaire vivre" ce quartier meurtri. Après les habitués du matin venus savourer leur café sur le coin du zinc, les clients sont venus en masse pour un long déjeuner. Vers 14H30, la salle au rez-de-chaussée était pleine et la terrasse bondée pour savourer les derniers rayons de soleil. "Je n'ai pas choisi ce bar par hasard, explique Anton Solnitzki, un réalisateur de 30 ans. Cela me fait plaisir et du bien de rendre ainsi hommage aux morts." "Ce n'est pas un acte de bravoure ni de résistance, mais une manière pour moi de dire merde au mal et à la bêtise." Ici, le 13 novembre, cinq personnes ont été tuées et plusieurs grièvement blessées. De l'autre côté de la rue, la pizzeria Casa nostra, elle aussi prise pour cible, est toujours fermée. Au total, 129 personnes ont perdu la vie dans ce quartier de l'Est parisien et une autre au Stade de France. La réouverture du café, le premier des six bars et restaurants attaqués par le "commando des terrasses" à reprendre vie après trois semaines bien sombres, relève du symbole. "On veut leur montrer qu'on est plus fort qu'eux, donc on veut le faire repartir et on veut refaire vivre ce quartier, rebondir", explique Audrey Bily, la gestionnaire, vendredi matin devant un mur de caméras, d'objectifs et de micros. Pendant trois semaines, les fleurs et les messages de solidarité se sont amoncelés devant son bar, devenu lieu de recueillement, avant d'être enlevés. Aujourd'hui, quelques témoignages spontanés subsistent, mais ils ont été décalés de l'entrée, pour permettre à l'activité de reprendre. Les impacts de balles lézardaient les vitres, des chaises renversées ou des verres non terminés laissaient entrevoir la violence de l'attaque. Plus rien de cela ne subsiste. "On a fait quelques travaux, repeint les murs, lavé les traces" de la fusillade, résume Mme Bily. - "Traumatisme" - Mais, si tout semble normal vendredi, la clientèle, elle, reste ébranlée. Les séquelles des attentats sont lourdes. "Quand un événement se passe loin, vous le regardez de loin. Là, vous vous sentez plus concerné", explique MC1, un DJ travaillant dans le quartier. "Le boulanger d'en face, chez qui j'achète mon pain et mes croissants, a pris une balle. Son ouvrier est arrivé dix minutes en retard, sinon il serait peut-être mort. C'est vraiment pesant", poursuit cet homme chapeauté, portant une veste de cuir. À ses côtés, un voisin raconte sa fuite le soir des attaques, loue l'héroïsme de certains commerçants, en invective d'autres. "Moi, le bruit des kalachnikov, je connais ça, après dix ans d'Algérie. Je peux te dire que je suis parti en courant", dit-il. David, qui habite trente mètres plus loin, confesse avoir encore "les jambes en coton", bien qu'absent du quartier le 13. "Bien sûr, on n'a pas le monopole du traumatisme, mais là, il y a un effet de proximité terrible", confesse ce quadragénaire aux cheveux longs. "On n'a pas besoin d'aller à Beyrouth pour être loin. De l'autre côté de la Seine ou même à 300 mètres d'ici, c'est déjà loin. Là, on a l'impression que ça s'est passé chez nous, dans notre hall d'immeuble. Les victimes, c'est pas des gens comme toi, c'est toi." Une cellule psychologique aide les habitants à reprendre le dessus. Certains, comme MC1, se réfugient dans la prière, "la Bible et les bougies", pour "prendre un peu de distance". Ibrahima Gueye, gardien d'immeuble, fait de même. "Mais je ne vais plus à la mosquée, je prie chez moi. Si quelqu'un me voit rentrer dans la mosquée, il va me prendre pour un terroriste", juge-t-il sobrement. Traumatisme, amalgame, tristesse. Un bar a rouvert. Mais les blessures, bien plus profondes, des habitants du quartier, elles, ne sont pas prêtes de se refermer.
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