En ce moment

Athènes (AFP). Tsipras se pose en capitaine dans la tempête pour faire passer la pilule de l'accord

...

Athènes (AFP). Tsipras se pose en capitaine dans la tempête pour faire passer la pilule de l'accord
Un graffiti dans une rue d'Athènes montrant un symbole de l'euro sanguinolent, le 14 juillet 2015 - AFP
Après avoir éloigné le spectre d'un "Grexit", Alexis Tsipras s'est posé en "capitaine" de navire mardi pour rallier son propre camp, et l'ensemble des Grecs, aux mesures impopulaires exigées par les créanciers, qu'il devra faire adopter par le Parlement mercredi. Pour certains de ses partisans, l'accord arraché au terme d'une nuit de négociations lundi matin constitue une trahison de la volonté populaire exprimée dans les urnes le 5 juillet, quand 61% des Grecs ont dit "non" à l'austérité. Toutefois le gouvernement, comme l'avaient exigé lundi les autres Etats membres de la zone euro, s'est plié aux demandes de ces derniers en soumettant mardi en début de soirée au Parlement un premier projet de loi, portant notamment sur la TVA et l'introduction d'une règle d'or budgétaire. C'est la condition nécessaire, et pas suffisante, à la poursuite d'un processus qui pourrait aboutir à la signature dans quelques semaines d'un nouveau plan d'aide d'environ 82 milliards d'euros à la Grèce, assorti de discussions sur un aménagement de la dette du pays. "Cet accord va passer avec les voix de l'opposition, pas avec celles du peuple", a prévenu le ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis, un des plus à gauche du parti Syriza, vent debout contre le texte. De fait, Nouvelle Démocratie (conservateurs), Pasok (socialistes) et Potami (centre gauche) ont promis qu'ils voteraient la loi. Vendredi, au moment du vote sur le principe des négociations, 17 députés Syriza sur 149 avaient fait faux bond à M. Tsipras, en votant non, s'abstenant ou étant absents. Et 15 autres avaient indiqué voter oui, mais avec l'idée de voter non au moment du vote des mesures proprement dites. - Le programme d'abord, les procédures du parti ensuite - Face à cette contestation, M. Tsipras est allé s'expliquer à la télévision publique ERT, lors d'une interview d'une heure mardi soir. Sans qu'on puisse savoir ce qui s'était décidé au sein du parti dans la journée, M. Tsipras n'a pas paru particulièrement préoccupé en tout cas par les questions internes à Syriza. "Il faut d'abord assurer le programme, et la stabilisation de l'économie, après on aura le temps de s'occuper des procédures du parti", a-t-il dit. Au passage, il a salué son allié de droite souverainiste au sein de la coalition au pouvoir, Panos Kammenos, "resté à ses côtés". Il a taclé en revanche l'ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis, "un excellent économiste, mais pas forcément un bon politique". Le premier ministre a franchement reconnu avoir pu faire "des erreurs", avoir signé un texte auquel "il ne croit pas" forcément, mais "pour éviter un désastre au pays", une sortie de l'euro aux conséquences incalculables. Il a évoqué en termes très libres la nuit de l'accord, "une mauvaise nuit pour l'Europe", avec des Européens dans une position "dure et vindicative", à l'exception de pays "comme la France, l'Autriche, Malte, et Chypre". Il s'est dit "absolument convaincu d'avoir conduit les négociations jusqu'à l'extrême", rappelant être allé jusqu'à ne pas payer l'échéance de juin du FMI, avoir lancé un référendum en forme de défi aux créanciers, et avoir fait sortir le pays sans filet du précédent programme d'aide le 30 juin. Mais il a fait comprendre que la sortie de l'euro dont on l'a menacé ce week-end à Bruxelles avait été sa limite. "Un Premier ministre doit livrer des batailles, et dire la vérité, prendre des décisions et ne pas s'évader" : "c'est comme un capitaine sur un bateau en difficulté, le pire serait d'abandonner le bateau". Il a, par ailleurs, laissé entendre que les banques, fermées depuis le 29 juin, allaient le rester encore un bon moment : "L'ouverture des banques dépend de l'accord final qui n'aura pas lieu avant un mois", a-t-il dit. Malgré la fatigue, et la difficulté de l'accord rapporté de Bruxelles, M. Tsipras est apparu assez sûr de lui. Peut-être, entre autres, à cause d'un sondage publié dans la soirée.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Location Atelier / Bureau Biarritz
Location Atelier / Bureau Biarritz Biarritz (64200) 417€ Découvrir
Local Artisanal à louer
Local Artisanal à louer Sartilly-Baie Bocage (50530) 850€ Découvrir
Vente maison  à la campagne
Vente maison à la campagne Colonfay (02120) 91 000€ Découvrir
Appartement t2
Appartement t2 Gex (01170) 940€ Découvrir
Automobile
Mercedes GLA 200d 4matic Pack AMG
Mercedes GLA 200d 4matic Pack AMG Vindry-sur-Turdine (69490) 17 500€ Découvrir
Chevrolet Corvette C7
Chevrolet Corvette C7 Caen (14000) 48 998€ Découvrir
Chaînes à neige 14 à 17 pouces
Chaînes à neige 14 à 17 pouces Saint-Lô (50000) 50€ Découvrir
Touran 7 places
Touran 7 places Bayeux (14400) 9 600€ Découvrir
Bonnes affaires
magnifiques cactus gymnocalycium mihanovichii
magnifiques cactus gymnocalycium mihanovichii Saint-Apollinaire (21850) 6€ Découvrir
BOSCH - Lave-vaisselle tout integrable 60 cm SMV8TCX01E, Série 8, 8 programmes, 43 db
BOSCH - Lave-vaisselle tout integrable 60 cm SMV8TCX01E, Série 8, 8 programmes, 43 db Montgiscard (31450) 700€ Découvrir
Ensemble CPL et répéteur Wifi TP-Link
Ensemble CPL et répéteur Wifi TP-Link Saint-Lô (50000) 180€ Découvrir
Table en verre noire extensible 8 personnes
Table en verre noire extensible 8 personnes Saint-Lô (50000) 150€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Athènes (AFP). Tsipras se pose en capitaine dans la tempête pour faire passer la pilule de l'accord