Rouen : l’incubateur régional Seinari accompagne les start-up innovantes

Tout d’abord, qu’est ce qu’un incubateur ?

C’est une structure  qui sert à valider des projets de création d’entreprises innovantes. Nous sommes face à des gens soit titulaires d’une thèse ou d’un doctorat, soit des cadres ou ingénieurs en transition de poste. Ils veulent créer leur start-up. Notre but, c’est d’accompagner ces créateurs dans l’invention de leur concept, dans le développement d’un projet ou dans la protection d’une idée. Par exemple, dans le cadre d’un dispositif médical, nous aidons à déposer le brevet, à mener des études de marchés, à mener un plan de R&D ou à développer un business plan.

Au quotidien, quel est le rôle de l’incubateur ?

Nous mettons à disposition un chef de projet qui accompagne le porteur de projet pendant une période qui va de 6 à 30 mois. Nous leur mettons également des bureaux à disposition gratuitement. Enfin, nous leur proposons des plans de formation pour qu'ils se perfectionnent en marketing et en finance.

Quels sont les secteurs les plus concernés ?

Il y a une prédominance des projets de santé mais depuis quelques temps, nous élargissons notre spectre aux projets de service et aux projets en lien avec les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Nous nous intéressons vraiment à toutes les formes d'innovations.

À terme, quel est l’objectif ?

D'une idée plus ou moins avancée, nous devons arriver à la création d'une entreprise pérenne. Une fois créée, l'entreprise se dirige  vers une pépinière.  Le taux de survie à cinq ans est de 90 % pour les 50 entreprises créées depuis notre ouverture. Neuf ont été liquidées pour divers problèmes.

Quel est l'impact pour le territoire ?

En termes d'emplois, sur les 50 entreprises créées depuis 2000, nous en somme à environ 200 postes créés. Les start-up développées affichent un chiffre d'affaires cumulé de 4,7 millions d'euros. Enfin, 8 millions d'euros ont été levés. Nous nous intéressons beaucoup à l'humain. Nous voulons les gens les plus motivés, qui deviennent de véritables chefs d'entreprises.

La crise économique ne bride-t-elle pas les initiatives ?

Les périodes de crise sont souvent propices à une réflexion sur l'avenir. Les gens se disent : "Pourquoi pas moi ?" Et puis nous sommes sur un marché avec des profils très particuliers peu impactés par le contexte économique. Cinq entreprises ont déjà été créées en 2014 et cinq autres devraient voir le jour avant la fin de l'année.